Le pouvoir n’est pas près de tourner aux Comores. Le président fédéral de l’union des Comores Ahmed Abdallah Sambi est aux commandes des Comores et le reste, au moins jusqu’en 2011. La mouvance présidentielle a voté lundi dernier une loi qui reporte les élections présidentielles.
Les autorités expliquent ce report par plusieurs raisons. Lors de l’ouverture de la séance, le président du congrès Hamidou Bourhane a expliqué qu’il y a une volonté de « réduire les dépenses engendrées par l’organisation des élections chaque année, de renforcer l’unité nationale et enfin de respecter les dispositions de la loi référendaire de 2009 ».
La majorité des élus de Mohéli ont boycotté la séance qui se tenait au palais du peuple à Moroni, tout comme deux conseillers de l’île d’Anjouan, puis neuf élus de la Grande Comores qui ont finalement décidé d’être solidaire avec leurs collègues les « Mohéliens », précise le journal en ligne Malango-actualité.
« Ce Congrès va créer une instabilité dans ce pays et ne nous voulons pas cautionner cette mascarade » a indiqué le député Ibrahim Ali Mzimba, à la sortie de l’hémicycle. Ce chef de file des élus frondeurs de la Grande-Comore a déposé au congrès une motion de défiance contre le chef de l’Etat qu’il accuse de « manquer de respect sur les décisions de la cour constitutionnelle » et proteste contre « le mépris exercéenvers l’île comorienne de Mohéli ».
La situation est actuellement tendue à Mohéli où des opposants réclament la mise en place des futures élections présidentielles. En effet Mohamed Ali Said, président de l’île Mohéli est persuadé depuis le référendum de mai 2009 qui a instauré une seule présidence tournante pour l’Union, une seule assemblée et l’élection d’un gouverneur dans chacune des îles, que Sambi veut rester par tous les moyens au pouvoir.