Olivier Bancoult, le porte-parole du Groupe Réfugiés Chagos (GRC) a tenu une conférence de presse hier dans l’île soeur. Il s’est voulu encore plus déterminé à la lumière des réelles intentions américaines et britanniques sur le sort de l’archipel.
Parmi les milliers de messages diplomatiques mis à jour la semaine dernière, une bonne dizaine (voir [ici ]url:http://www.zinfos974.com/Wikileaks-revele-les-reelles-intentions-de-la-Grande-Bretagne-et-des-USA-pour-les-iles-Chagos_a23618.html notre précédent article) concerne directement le sort des Chagos. Ces révélations s’apparentent à une réelle aubaine pour le groupe engagé en justice sur plusieurs fronts, dont un devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme.
Grâce aux documents révélés, les intentions réelles des américains concernant le sort « militaire » de Diego Garcia ne laisse aucun doute sur le caractère stratégique de cet archipel situé à quelques milliers de kilomètres seulement de pays sensibles. Une base qui servirait, depuis 2001 de point de départ des survols des B52 américains sur l’Afghanistan.
Plus cynique encore est la sanctuarisation en réserve marine des eaux de l’archipel qui n’aurait pour seul but que d’éloigner encore plus les chances de retour de ses habitants originels.
Sans Wikileaks, il aurait fallu attendre 2029
Le Groupe Réfugiés Chagos (GRC), une semaine seulement après ces révélations, envisage déjà de reverser ces nouvelles données dans les procès engagés devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme, ainsi que la Cour de Londres.
Cité par l’Express de Maurice, Olivier Bancoult juge que les informations révélées par WikiLeaks « justifient sa bataille pour que les siens puissent retourner sur l’archipel des Chagos ». Il ne peut cacher sa satisfaction devant l’arrivée inespérée de telles pièces dans son dossier : « Nous n’aurions eu accès à ces documents que le 13 mai 2029 (ndlr : en référence à la durée du secret diplomatique), quand ils auraient été déclassifiés ».
Le porte-parole du Groupe Réfugiés Chagos a donc annoncé qu’il comptait demander à ses avocats de préparer un dossier mis à jour, contenant les nouvelles pièces divulguées par WikiLeaks. Un dossier qui sera soumis à la Cour européenne des Droits de l’Homme, ainsi qu’à la Cour de Londres. Il faut savoir que le GRC a intenté des poursuites contre le gouvernement britannique au niveau de ces deux cours de justice.
Une sanctuarisation douteuse
Pour Olivier Bancoult, le projet de parc marin est illogique car « il vise la protection des poissons et des coraux, mais ignore les êtres humains ». Une sanctuarisation pour « duper les gens » et pour laquelle les « Chagossiens eux-mêmes n’ont pas été consultés » a-t-il ajouté.
Encore plus confiant depuis ces révélations, le porte-parole de la diaspora chagossienne a enfin expliqué qu’il sollicitera d’ici la fin de la semaine un entretien avec Henry Bellingham, le ministre des Affaires étrangères du gouvernement de David Cameron, pour lui demander clairement la position de l’actuelle administration au sujet de la souveraineté des Chagos.