Vendredi 20 et samedi 21 octobre se tiendra à l’Université de La Réunion un colloque intitulé : “Artisans de la paix et passeurs / Peacemakers and Bridge-Builders”. Le programme publié, il y a 2 jours, ne fait aucunement mention de la détresse du peuple chagossien qui a été expulsé manu militari de leurs îles natales pour installer la grande base militaire nucléaire des Etats- Unis à Diego-Garcia. C’est un crime contre l’humanité qui a lieu dans notre voisinage.
En effet, cela fait un demi-siècle que la Grande-Bretagne a organisé la déportation de ces habitants vers Maurice et Seychelles ; sans argent, sans toit, sans emploi, totalement abandonnés et démunis, ils ont erré avant de trouver un peu de stabilité. Comment ces grandes puissances qui prônent les droits de l’Homme, la démocratie et la Liberté ont-elles sombré dans de telles dérives ? En quoi les habitants des Chagos sont-ils responsables de l’insécurité des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, au point de leur faire subir de telles souffrances ?
Hasard du calendrier, ce colloque se tient au moment où une délégation chagossienne conduite par son leader, M. Bancoult, séjourne à La Réunion afin d’informer la population des suites des actions engagées. En effet, après le vote à l’ONU, la Grande-Bretagne sera traduite devant la Cour internationale de justice ; l’heure est donc à la préparation des plaidoiries.
Dans ce contexte, le PCR demande aux intervenants de l’Université d’apporter leurs sciences et leurs expertises à soutenir l’argumentaire du droit des déportés. La paix dans notre voisinage exige le respect du droit des Chagossiens au retour dans leurs îles natales.
Bureau de presse du PCR