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Légine australe : « Contre la désinformation orchestrée par RPA… »

…une étude économique récemment publiée montre les retombées pour l’île de La Réunion de l’activité des armements historiques » Le Syndicat des Armements Réunionnais de Palangriers Congélateurs (SARPC) a commandé en juillet 2017 une étude à un cabinet d’expertise indépendant (Rinzen Conseil) afin d’évaluer les retombées économiques de l’activité de pêche de la légine sur […]

Ecrit par Zinfos974 – le mercredi 13 septembre 2017 à 16H04
…une étude économique récemment publiée montre les retombées pour l’île de La Réunion de l’activité des armements historiques »

Le Syndicat des Armements Réunionnais de Palangriers Congélateurs (SARPC) a commandé en juillet 2017 une étude à un cabinet d’expertise indépendant (Rinzen Conseil) afin d’évaluer les retombées économiques de l’activité de pêche de la légine sur le secteur de la Réunion et d’intégrer celles-ci dans ses différents scénarios prospectifs de développement et d’investissements. Créé en 2002, le SARPC regroupe 6 armements qui exploitent 7 palangriers lesquels, jusqu’à la saison 2015-2016, étaient les seuls autorisés à pêcher les quotas légaux dans les Zones Exclusives Economiques françaises de Kerguelen et de Crozet.

Les résultats de l’étude économique récemment publiés sont sans appel : l’impact d’un nouvel armement, en l’occurrence Réunion Pêche Australe (RPA), serait sans aucun doute préjudiciable à l’ensemble du secteur, et en particulier à l’économie et l’emploi de l’île de La Réunion, en contraignant les armements historiques à repousser leurs investissements et à renoncer à de nouvelles embauches. Loin de la désinformation orchestrée qui prétend, dans la presse réunionnaise, que l’activité des armements historiques n’apporte aucune retombée économique pour La Réunion, les résultats de cette étude sont là au contraire pour le démontrer.

Un secteur structuré et respectueux de l’environnement au prix de lourds investissements

Le SARPC a été créé afin de répondre aux exigences environnementales, réglementaires et économiques de la pêche à la légine. La structuration du secteur a nécessité d’importants efforts de la part des armements, et des investissements estimés à plus de 75 millions d’euros. Ces derniers expliquent la faible rentabilité du secteur jusqu’au début des années 2010. Les gains de productivité résultant des investissements passés ainsi que la valorisation de la légine ont permis au secteur de connaitre une hausse de l’emploi largement supérieure à celle de la Réunion dans son ensemble, près de 5 % par an contre 1,1 % pour l’ensemble de la Réunion. Par ailleurs, ce développement a permis de soutenir l’activité des TAAF à travers le versement de redevances qui représentent 11 % de leur budget total, soit 26 % de leur budget de fonctionnement.

Un secteur économique majeur, représentant près de 2000 emplois

Dans un contexte de fort chômage et de besoin de formation à la Réunion, les armements du SARPC investissent 6% de plus que la moyenne des grandes entreprises françaises en formation professionnelle. Par ailleurs, les investissements passés ont permis de développer le secteur au point d’en faire le second secteur d’exportation de la Réunion, représentant 21 % de la valeur totale des produits exportés. En matière d’emploi, ce secteur représente plus de 350 emplois directs et 1700 emplois indirects et induits, soit près de 2000 emplois sur l’ensemble du territoire français. Enfin, ce secteur fournit des aides à la pêche artisanale qui représente 550 euros par pêcheur artisan.

Un secteur saturé qui souffrira de l’entrée d’un nouveau concurrent

Le marché de la pêche de légine dans les TAAF est déjà saturé. En effet, le taux d’utilisation de la flotte des 6 armements historiques est de 53 % et les quotas de légines ont toujours été intégralement utilisés. Par ailleurs, les 6 armements sont entrés dans une nouvelle phase d’investissements lourds visant à renouveler leur flotte.

Dans ce contexte, la confirmation par les autorités de la présence de RPA dans la pêcherie de légine australe sera préjudiciable à l’ensemble du secteur car elle contraindra les armements historiques à repousser leurs investissements et à renoncer à leurs embauches pour les saisons prochaines. Au total, ces embauches non réalisées ne seront pas compensées par les emplois générés par RPA, ce qui constituerait un manque à gagner de 235 emplois directs, indirects et induits. Enfin, si le maintien de RPA devait conduire à la perte du label MSC, cela pourrait se traduire par une baisse de 14 à 20 % du prix de vente de la légine à l’export.

Alors que les décisions finales pour la saison de pêche 2017-2018 sur l’attribution d’une nouvelle partie des quotas de pêche n’ont pas encore été prises (une première attribution a été décidée le 30 août 2017 dans le cadre de laquelle il n’a pas été attribué de quota à RPA), les armements du SARPC renouvellent auprès des autorités concernées leur demande de ne pas toucher à l’équilibre qui a été trouvé au prix de 20 ans d’efforts pour structurer la pêcherie, entre :

        –  d’une part le nombre de navires autorisés à exploiter la légine dans les Terres Australes permettant une gestion durable de cette ressource ;

        –  d’autre part les retombées économiques pour l’île de la Réunion, et plus largement pour l’économie française.

Les prises de position de certains qui considèrent manifestement que la légine est une manne qu’il est possible de partager à l’infini au mépris des règles de bonne gestion des stocks halieutiques et dont certains propos et allégations manquent visiblement de sérieux, et pire qui désinforment en soutenant que les armements historiques n’apportent aucune retombée économique pour La Réunion, n’honorent pas leurs auteurs. Les conclusions de cette étude économique viennent rétablir la vérité. Le SARPC s’apprête à venir les présenter aux autorités et représentants concernés.

Le SARPC rappelle qu’il s’est engagé à soutenir toute la petite pêche artisanale réunionnaise, dans un souci d’intérêt général, à travers le programme « Légine pour Tous », en partenariat avec le Comité Régional des Pêches Maritimes et des Elevages Marins : un organisme interprofessionnel chargé par la Loi de missions de services publics, représentant l’ensemble de la profession, et parfaitement légitime pour parler au nom de cette petite pêche. Alors que la Société des Artisans Pêcheurs (SAPPMA) ne regroupe que des actionnaires de RPA et ne représente par conséquent qu’elle-même et les intérêts privés de cet armement.

 

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