Depuis le mois d’avril, le piton de la Fournaise montre toujours quelques signes d’agitation. Alors doit-on s’attendre à une prochaine éruption? Un processus à long terme qui comme chaque fois peut durer des semaines ou des mois, rappelle l’Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise.
32 séismes volcano-tectoniques superficiels (0 à 2 km de profondeur) sous les cratères sommitaux ; 4 séismes profonds (> à 2 km de profondeur) ; 343 effondrements (dans le Cratère Dolomieu et au niveau du rempart de l’Enclos Fouqué) ; 22 séismes locaux (sous l’île, côté Piton des Neiges) et 2 séismes régionaux (dans la zone océan indien) ont été enregistrés par l’OVPF.
Suite à l’accalmie observée en mars, l’inflation (gonflement) de l’édifice a repris au mois d’avril, mais à un taux plus faible que ceux observés en 2015-2016 et début 2017. A cela s’ajoutent des concentrations en CO2 dans le sol mesurées au niveau des stations distantes de la Plaine des Cafres et au niveau du Gîte du volcan en augmentation depuis le 28 mars dernier.
Au niveau de la zone sommitale, les excès par rapport à l’atmosphère de CO2, H2S et SO2 restent globalement faibles.
« Si les concentrations d’espèces soufrées (H2S, SO2) au niveau du sommet du volcan restent très faibles, on remarque une nette augmentation des concentrations de CO2 diffus par le sol depuis fin mars 2017 ». L’augmentation est détectée à la fois dans le secteur distal (Plaine des Cafres) et proche (Gîte du volcan).
« A noter que suite à l’éruption de février 2017, les concentrations au niveau du secteur distal étaient revenues à des niveaux de base, ce qui ne fût pas le cas des concentrations enregistrées en secteur proche », précise l’Observatoire.