Le tribunal administratif a ordonné la suspension de l’arrêté qui autorisait le prélèvement de requins dans la réserve marine. Le recours avait été déposé par trois associations, l’ONG Sea Shepherd, l’Association citoyenne de Saint-Pierre et l’Association de protection des animaux sauvages (ASPAS). L’avocate Maître Arielle Moreau, qui représente ces associations, jointe par téléphone, a expliqué être « très satisfaite que la règle de droit soit respectée. Les prélèvements sont suspendus dans les zones de protection renforcée et dans les zones de protection intégrale dans la réserve marine ».
Le porte-parole de Sea Shepherd, Stéphane Girard, est également ravi : « La justice s’est prononcée et a reconnu qu’il n’est pas possible de pratiquer des prélèvements de la sorte. C’est une satisfaction collective car nous avons effectué un énorme travail avec les différentes associations et les juristes pour structurer ce recours« , commente-t-il à chaud.
Les prélèvements, « pas une solution »
« On n’oublie pas que la problématique requins est toujours poignante à la Réunion. Nous avons toujours estimé que les prélèvement n’étaient pas une solution. Nous sommes contre les prélèvements parce que ça ne marche pas et que ça a un coût écologique important. Faire croire qu’en prélevant dix requins bouledogues, le problème sera réglé n’était pas sérieux« , explique Stéphane Girard.
Ce dernier rappelle que « Sea Shepherd soutient le monde du surf et on espère que des solutions vont être trouvées pour que les surfeurs puissent pratiquer leur sport en sécurité« .
Les différentes associations attendent désormais le jugement du recours déposé pour excès de pouvoir, qui tend à demander l’annulation de l’arrêté. Mais cette affaire ne sera pas jugée avant de longs mois. « C’est une procédure longue« , commente l’avocate.