Seulement les sociétés d’autoroutes indiquent aujourd’hui que l’utilisation du triangle rouge sur la bande d’arrêt d’urgence, mettrait en danger les automobilistes, aussi bien sur les autoroutes “que sur les 2 x 2 voies”, précisent des professionnels de la route.
“Les manœuvres qu’elle implique en cas de panne – sortir de la voiture, marcher jusqu’au coffre et en sortir l’objet et marcher trente mètres sur la bande d’arrêt d’urgence puis revenir au véhicule – sont autant de moments où l’usager n’est plus du tout en sécurité”, selon la Société des autoroutes Paris-Normandie et les habitués des voies rapides.
Les exploitants d’autoroutes rappellent aussi cette référence désormais connue: “l’espérance de vie sur cette file exposée au trafic, est de quelques minutes”.
Cette position est soutenue par un récent rapport de la Délégation à la sécurité et à la circulation routière. “Son utilisation ne s’applique pas s’il y a danger manifeste de la vie du conducteur”. Ce qui est le cas sur une bande d’arrêt d’urgence.
A cette polémique est venue s’ajouter le flou provoqué par les propos de la déléguée interministérielle à la Sécurité routière, Michèle Merli, interrogée par l’AFP.
“Si le véhicule est complètement sur la bande d’arrêt d’urgence, il n’est pas sur la chaussée, il n’y a donc pas d’obligation de mettre son triangle. S’il est en partie sur la chaussée, il faut apprécier la situation. Globalement, sur autoroute, il est plutôt dangereux de le mettre”…
Mais ce danger serait-il moindre sur les routes nationales et départementales. L’étroitesse de ces voies de circulation, même entre 50 et 90 km/h augmenterait plutôt la dangerosité de son utilisation selon des habitués de la route.
“Quel que soit l’endroit et qu’on soit à pied, en vélo ou dans un véhicule quelconque, l’usager est une victime et un agresseur potentiel. C’est lui le danger pour la route…”
