Avec l’appui de la gendarmerie nationale, les scientifiques de l’Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise ont survolé l’enclos ce mardi matin.
La coulée poursuit une progression lente. Du côté de la route des laves, les points rouges sont visibles entre 1.500 et 1.800m d’altitude, en-dessous du plafond nuageux dans le meilleur des cas. Par ailleurs, les sismologues continuent d’enregistrer des séismes à l’aplomb du sommet.
Sur les deux bouches éruptives ouvertes depuis dimanche, le cône le plus haut a arrêté de couler ce matin. « De façon classique, le trémor décroît plus on s’éloigne du moment de l’éruption », fait savoir Philippe Kowalski. C’est ce qui a été constaté hier dans le milieu d’après-midi. Depuis le début de l’éruption à ce mardi matin, les mesures de vibration du sol autour de la bouche éruptive de Château fort (visible en face du piton de Bert) a faibli par 5. Aucune nouvelle fissure éruptive n’a cependant été constatée.
Mais le trémor est désormais stable. De là à dire que le scénario d’une éruption longue et moyennement intense se vérifie n’est pas aussi simple à certifier pour l’Observatoire.
« Le seul élément qui nous permette d’avancer que l’éruption pourrait être longue vient du fait que tous les signes annonciateurs de cette éruption sont comparables à ceux constatés avant celle de 1998 ». Elle avait charmé touristes et locaux du 9 mars au 20 septembre cette année-là.