Le tram-train ne verra jamais le jour. En tout cas, pas dans l’immédiat. En ces temps de crise, le secteur du BTP comptait sur ce projet de plus d’1,5 milliard d’euros pour relancer l’emploi dans le secteur mais il n’en sera rien. Le contrat qui liait la région à Tram’Tiss a expiré hier soir à 20h.
La mobilisation des terrassiers et du BTP depuis vendredi dernier devant la Région avec leurs engins pour signifier leur espoir dans ce seul projet qui aurait pu leur sortir la tête de l’eau ne naîtra pas. Aucun autre grand projet structurant n’est en vue à moyen terme.
La Région assure à travers un communiqué avoir sollicité auprès de l’Etat le versement de la dotation ferroviaire, soit 80 millions d’euros par an sur 45 ans, un versement indispensable pour l’entretien du réseaux ferré. Mais l’Etat a répondu par la négative à travers un courrier daté du 27 mai du premier ministre François Fillon et révélé par le Quotidien d’hier.
La Région indique dans son communiqué “le maintien de l’enveloppe financière redeployée pour le financement des travaux de sécurisation de la nouvelle route du littoral intégrant un TCSP (Transport commun en site propre)”.
Les 960 millions d’euros du protocole de Matignon iront à la nouvelle route du littoral en six voies et sans péage, et intègrera le Trans Eco Express qui tient à cœur au président de région Didier Robert, pourtant absent lors de cette annonce. Il est actuellement à Nice pour le sommet France-Afrique, invité par Nicolas Sarkozy.
Ce projet lancé par l’ancienne majorité est « mort dans l’œuf » mais aura coûté 50 millions d’euros à la collectivité. Tram’Tiss devrait être dédommagée de 20 millions d’euros, voir plus si la justice décidait le versement de dommages et intérêts.