Le télescope spatial Kepler dédié à la recherche de planètes-soeurs de la Terre (appelées exoplanètes) dans d’autres systèmes solaires de notre galaxie, ne sera pas réparé, a annoncé hier la NASA. L’agence spatiale américaine envisage en revanche de l’utiliser pour d’autres missions.
Pour rappel, les opérations du télescope avaient été interrompues en mai, après la perte de son aptitude à pointer dans une direction donnée, en raison d’une panne d’un deuxième de ses quatre gyroscopes.
« Les gyroscopes sont trop endommagés pour pouvoir contrôler le pointage dans l’espace pendant une durée prolongée », a annoncé Charles Sobeck, vice-directeur du projet Kepler.
Lancé en 2009 pour scruter pendant quatre ans plus de 100.000 étoiles ressemblant à notre Soleil situées entre la constellation du Cygne et de la Lyre, le projet Kepler a coûté la bagatelle de 600 millions de dollars.
Plus de 135 exoplanètes trouvées
Le télescope, située à plus de 64 millions de kilomètres de la Terre, a déjà confirmé l’existence de plus de 135 exoplanètes.
Les scientifiques envisagent maintenant d’utiliser le télescope, ses moteurs orbitaux et ses deux gyroscopes encore valides pour d’autres programmes scientifiques dont potentiellement la recherche d’astéroïdes et même certaines exoplanètes.
Le directeur général adjoint de la NASA responsable des missions scientifiques, John Grunsfeld, a indiqué au cours d’une conférence de presse que « Kepler a fait des découvertes extraordinaires dont plusieurs exoplanètes plus grandes que la Terre situées dans la zone habitable », à savoir ni trop près ni trop loin de leur étoile, où les températures permettent à l’eau d’être à l’état liquide et où la vie est susceptible d’exister.
Au cours de cette même conférence de presse, le principal scientifique de ce programme Kepler, William Borucki, a déclaré de son côté: « Les découvertes les plus intéressantes viendront dans les prochaines années avec l’analyse de la moisson de toutes ces données ».