Le parquet de Nanterre à ordonné hier à la brigade financière de se rendre au siège de l’UMP concernant l’affaire Woerth/Bettencourt, dans le cadre d’un « transport d’enquêteurs ». Cette procédure, contrairement à une perquisition, n’ayant rien de contraignant, les policiers ont prévenu les dirigeants de l’UMP de leur venue 24 heures avant et en sont repartis sans rien emporter avec eux.
Ils ont toutefois pu vérifier des documents sur place, dans le cadre de leur enquête sur la suspicion de prise illégale d’intérêt d’Eric Woerth dans la remise de la Légion d’Honneur à Patrice de Maistre.
Une visite qui entre dans le cadre d’une série d’enquêtes, ouvertes suite à la divulgation d’écoutes clandestines effectuées au mois de juin dernier au domicile de Liliane Bettencourt, la patronne de L’Oréal.
Liliane Bettencourt, la plus grosse fortune de France avait été mise sur écoute par l’un de ses maîtres d’hôtel et les enregistrements ont été remis à la fille de l’héritière Françoise Meyers-Bettencourt qui les a remis à son tour à la police.
Une affaire qui est vite devenue politico-financière et qui a mis dans l’embarras l’ancien ministre du Budget et actuel ministre du travail Eric Woerth. Il était encore il y a peu de temps trésorier de l’Ump et a été le trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
Eric Woerth est aujourd’hui soupçonné de conflits d’intérêt, de trafic d’influence et de financement politique.
En effet les enregistrements sur CD-Rom révèlent que la femme Eric Woerth travaillait dans le société gérant la fortune de la milliardaire. Ils révèlent aussi des placements financiers à Singapour, placés dans un premier temps en Suisse. Et malgré les incitations de Bercy, il n’y a pas eu de rapatriement fiscal.