Sous prétexte d’aller plus vite d’un point à un autre, les Réunionnais seraient des gens pressés, on supprime des lignes et des arrêts sur le réseau Cars Jaunes.
Certes, si on ne s’arrête pas, on va plus vite… mais pas toujours au bon endroit. Pour arriver à destination, il faut reprendre un autre réseau de transport. Gain de temps avez-vous dit?
D’autant que la suppression des lignes et des arrêts, n’élimine pas les embouteillages sur les routes empruntées par ces autobus, fussent-ils de nouvelle génération.
La vitesse restera donc toute relative et dépendra du trafic.
Changement de peau, changement de prix. On évoque une nouvelle politique tarifaire qui de fait augmente de 50% le coût des petits et moyens trajets. Mais bon, puisqu’on ne s’arrête plus, on ne fait que des longs trajets, forcément.
La vraie économie n’est donc pas pour l’usager, mais pour le Conseil Général qui se désengage et se décharge de sa compétence en se reposant sur les intercommunalités pour palier la suppression de lignes et d’arrêts. Ce n’est donc pas une alternative à la « voiture individuelle » comme prétendue, mais une alternative à assumer ses responsabilités qu’impose le Conseil Général. Comme de beaux semblants peuvent cacher noirceur, le serpent change de peau… mais pas de nature.