Après 14 jour de grève de la faim pour Paul Junot et Carmen Allié et 11 pour Mimose Libelle et Jacques Zéphir, la fatigue se fait sentir. Ce mardi matin, Carmen s’est rendue avec son mari à la Sécurité sociale pour mettre à jour sa situation. « J’étais obligée de me présenter moi-même, mais ca m’a coûté!« , lance-t-elle de retour dans la grotte des ex-Arast. Mimose et Jacques sont eux allés se doucher, car sur place, rien ne permet d’assurer un minimum d’hygiène.
Au bout de six jours, et pour tenir plus longtemps dans leur combat, les grévistes de la faim ont suivi les recommandations des professionnels de santé qui sont passés sur le camp des ex-Arast. « Désormais nous buvons de l’eau qui contient du jus de citron pressé, avec un peu de sel et du sucre« , explique Carmen. De quoi supporter les quelques efforts effectués dans la journée et alimenter un tant soit peu le cerveau. Pour elle, le plus dur est en fin de matinée, « je suis obligée de m’allonger et de me reposer. En fin d’après-midi aussi, je ressens une grosse lassitude. J’ai quand même perdu 6 kilos« , constate Carmen.
« On rencontre actuellement les différents partenaires«
De son côté, Paul Junot se partage entre son « jeûne régénérateur », comme il le décrit lui-même, et sa reprise de travail. Ce matin, il échangeait avec la presse avant d’accueillir le conseiller technique du Défenseur des droits. « Il souhaite effectuer une photographie précise de la situation… « , explique Paul Junot. Suite à cette première rencontre, un état des lieux des personnes encore non indemnisées sera fait avec ce « médiateur », sur le camp, vendredi après-midi. « On rencontre actuellement les différents partenaires« , a commencé à souligner Didier Lefèvre, qui n’a pas souhaité s’exprimer face à la presse à ce stade de son intervention.
Les manifestants ont un besoin urgent de denrées alimentaires et font appel à la solidarité de la population. Riz, conserves, huile, oignons, ail, sacs de glaçons pour les manifestants présents sur le camp la journée et la nuit, et eau gazeuse et plate pour les grévistes de la faim, sont leurs besoins premiers.