Les salariés de l’Association de gestion du centre multiservices de l’enfance du Tampon ont cessé le travail et ne devraient pas reprendre leur poste avant ce jeudi, à la mi-journée. Depuis 8 heures ce mercredi, ils sont une quarantaine d’employés à avoir débrayé devant les grilles de la crèche collective au Tampon, dénonçant ainsi leur direction.
« On ne sait pas si on sera payé en novembre »
En cause, des problèmes de revalorisation salariale, des cas de pression en interne et l’absence d’une convention collective pourtant programmée depuis de longs mois. « Nous revendiquons en premier lieu nos salaires qui ont été gelés depuis plusieurs années« , explique une des salariées visiblement remontée. « On a bien été payé en octobre mais on ne sait pas si sera payé en novembre. Ce qui est étonnant, c’est que les membres de la direction n’ont pas vu leur salaire être gelé alors qu’à notre niveau, aucune différence de salaire n’est faite entre les employés qualifiés et ceux qui ne le sont pas« , poursuit notre interlocutrice qui a souhaité conserver l’anonymat.
Autre grief adressé à la direction de l’association, des cas de pression qui seraient monnaie courante en interne : « Il faut savoir que chez nous, il y a pas mal de cas de pression et d’intimidation du personnel et ça, on en a marre. Nous bénéficions également du soutien de la municipalité« , ajoute la salariée qui annonce, par ailleurs, la tenue d’une réunion de négociation ce jeudi midi en présence des délégués du personnel, des représentants syndicaux et du Conseil d’administration.
Une « rallonge financière » de 140.000 euros
Après vérification, la mairie du Tampon nous a bien confirmé son soutien aux salariés. Pourtant, il faut savoir que, chaque année, la collectivité vote une subvention à l’AGCME, chargée de la gestion des crèches de Nid-Joli 1, de la crèche collective et de Nid-Joli 2. Il y a moins de deux mois, l’association a fait la demande, auprès de la collectivité locale, d’une subvention exceptionnelle. Entendez, une « rallonge financière » de 140.000 euros afin de terminer l’année 2010.
Du côté de la mairie, un « audit » interne à l’association a été réalisé afin de valider ou non la nécessité de ce nouveau financement requis par l’AGCME. Un financement octroyé par la municipalité après présentation de cet audit au CA et aux salariés de l’association. Laquelle, en proie à des problèmes financiers importants, bénéficie déjà de locaux communaux pour la gestion des trois crèches.
Si la crèche de Nid-Joli est actuellement en cours de rénovation, la crèche collective semble être la plus touchée par ce mouvement. La crèche de Nid-Joli 2, située cité Araucaria, n’étant visiblement pas concernée.
(NDLR : Nous avons tenté de joindre la direction de l’AGCME, sans succès)