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Le quartier de l’Eperon change de siècle

100 hectares à aménager. Le chiffre à lui seul donne la mesure du défi qui attendait l'aménageur SEDRE à l'Eperon, quartier niché à mi-hauteur de Saint-Paul. A l'heure actuelle, le programme de livraison de logements et de services de proximité n'en est qu'à la moitié de son avancement. Il sera complètement bouclé en 2018.

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 31 juillet 2013 à 17H56

Quand l’Eperon prend des airs de Dubaï, cela donne des ouvriers et des camions de chantier à foison. Voilà deux ans que le modeste quartier  voit sa terre remuée pour laisser place à des résidences R+2.

« 2.600 personnes vivant dans des habitations insalubres avaient été recensées au début du programme », rappelle Philippe Lapierre, directeur général de la SEDRE, l’aménageur de la Zac.

Sur zone, pas moins de huit opérations de RHI ont déjà commencé à balayer les bidonvilles.« Trois RHI sont déjà réalisées, il s’agit de la RHI Champdemerle, Fond Génèrese et chemin Summer », explique-t-il. Aujourd’hui, la moitié du programme de construction de logements, c’est-à-dire un peu plus de 600, a été livrée. La RHI Ruelle des Fleurs (300 logements), dont les travaux de viabilisation sont quasiment achevés, la RHI Terrain L’Avion (idem) et la RHI Bassin Bleu verront leurs travaux débuter en 2014.

« 7.000 saint-paulois attendent un logement social », fait savoir la députée-maire Huguette Bello, dont les souvenirs l’amènent à partager cette vision de « la ruelle des fleurs de l’époque, un véritable bidonville où des familles avec deux ou trois générations étaient amenées à vivre sous le même toit ». Le bailleur social parle aujourd’hui de « décohabitation ».

70% de logements sociaux

Le DG de la SEDRE voit dans ce vaste champignon qui pousse chaque jour un peu plus, la possibilité d’« éradiquer l’habitat insalubre en même temps que permettre à de nombreux foyers de régulariser leur situation au titre de la propriété. »

La visite de chantier s’est également attardée entre les murs de l’école Mathilde Frappier de Montbenoît, où les ouvriers s’activent encore pour la livrer à la rentrée scolaire. Un équipement indispensable qui en appelle d’autres puisqu’un parc paysager, des micro-crèches, un institut médico-social et un pôle tertiaire sortiront de terre.

 

Imposée par la loi, la mixité sociale a guidé les choix de l’aménageur. « Nous sommes sur du 70% de logements sociaux, explique Philippe Lapierre, et le reste est réparti dans du logement intermédiaire et du logement libre, que ce soit du logement construit par la SEDRE directement et vendu aux accédants ou des parcelles viabilisées par la SEDRE et vendues à des familles qui mettent en place leur projet de construction ».

Huguette Bello emballée par le standing des logements sociaux

Côté tarif, là encore la déclinaison des offres est disparate. Le programme intermédiaire de type PLS offre des niveaux de loyers (selon la taille des logements) entre 600 et 900 euros. Pour les logements de gamme inférieure de type LLS, le loyer moyen sera de 6,50 euros le m2, à multiplier par la surface moyenne du logement qui est d’environ 80 m2. Enfin, pour les logements locatifs très sociaux (LTS), « on est sur des loyers inférieurs à 5 euros du mètre carré », précise Philippe Lapierre. Avec le standing de ces appartements, qu’a pu visiter Huguette Bello, et cette vue (pour les plus chanceux) sur la baie de Saint-Paul, la SEDRE se démarque de l’image habituelle des logements sociaux. Ce qui fait dire à la députée-maire que « vous (la SEDRE) ne vous êtes pas moqués des futurs locataires ».

Rien que sur la partie aménagement (hors construction), la nouvelle Zac coûtera 71 millions d’euros. La commune en apporte 20 et l’Etat 16. La différence vient des la cession des charges foncières (30 millions) et enfin de 5 millions d’euros de diverses subventions.

 

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