Les témoins ont défilé à la barre ce matin devant le Président Jean-Pierre Szysz. Cette session d’assises s’ouvre avec les témoignages de l’entourage de Christian Haemers.
Et pour cause, le Juge essaie de comprendre dans quelles circonstances les deux groupes de personnes auraient pu s’aborder. La défense soutient que Christian et son ami étaient sur un parking du Chaudron et s’étaient disputés. Voulant porter secours à l’ami de Christian, les deux scootéristes se seraient dirigés vers les deux hommes. Dans cette version des faits, Christian aurait alors insulté les deux hommes s’approchant, provoquant une bagarre.
Une version contredite par l’entourage de la victime. « Christian n’était pas le stéréotype du légionnaire. Pas très costaud, il n’était pas du tout bagarreur. J’ai du mal à imaginer qu’il ait pu provoquer quiconque » explique Jean-Jacques, un ami de longue date.
Le Bâtonnier Georges-André Hoarau, avocat du principal accusé explique : « Il faut savoir que la victime a été retrouvée trois quarts face contre terre. Or le coup de pied de mon client a projeté la victime vers l’arrière. Il est prouvé par les deux certificats des médecins légistes que c’est un coup frontal qui a causé la mort. Avant même l’agression, du sang coulait de l’oreille gauche de la victime. Mon client n’est pas responsable de la mort de Monsieur Haemers et nous sauront le démontrer. »
Lilianne Haemers, la soeur de la victime s’est constituée partie civile. Elle a appuyé son discours à la barre : « mourir comme cela, c’est gratuit et je ne le digère pas. Ça ne le fera pas revenir, mais je veux que les coupables soient punis. »
Verdict sera rendu demain, les agresseurs présumés risquent tous les deux la réclusion à perpétuité.