Quel est le climat qui règne actuellement chez les surfeurs?
La psychose se créé chez les surfeurs et il y en a de moins en moins à l’eau. On parle d’un groupuscule de surfeurs concernés mais ça va bien au-delà. Les kayakistes, les maîtres nageurs qui prennent des risques, les plongeurs et même les baigneurs sont exposés. Si l’on ne fait rien, la situation va encore se dégrader.
En ce moment, vous surfez ?
Je souffre actuellement d’un problème aux cervicales qui m’en empêche. Mais certainement, si ça n’était pas le cas, je sortirais ma planche. En revanche, je délaisserais la côte Ouest et me rendrais plutôt dans le Sud…
Qu’attendez-vous de la table ronde prévue le 25 juillet à la mairie de Saint-Paul ?
Beaucoup. J’espère que l’on va mettre le doigt sur l’origine de la recrudescence de requins. Chacun a sa petite idée mais il faut que des études soient faites. Ensuite, il faudra trouver des solutions pour protéger nos côtes, au moins les spots les plus sensibles. L’un des dispositifs envisageables serait peut-être la mise en place de champs magnétiques pour les repousser. Quoiqu’il en soit, il faut rapidement faire quelque chose.
Le kayakiste récemment chargé par un requin a préféré rester discret de crainte que les plages soient à nouveau fermées. Comment percevez-vous ce choix ?
Chacun voit midi à sa porte et les activités de plage comme le surf sont un volet important du tourisme à la Réunion. Mais si l’on dissimule l’information, le risque se déplace d’une personne à l’autre. Demain, les victimes seront peut-être nos marmailles. Il ne sert à rien de se voiler les yeux et les oreilles, on ne peut pas banaliser le risque.