170 millions d’euros vont être consacrés à ce nouvel aéroport dans le but de se positionner en tant qu’aéroport international au même titre que des aéroports de la zone comme à l’île Maurice ou en Afrique du Sud, « même si les règles en matière de travail et les coûts sont beaucoup plus stricts à la Réunion« , souligne Ibrahim Patel, président de la CCIR.
« Nos installations sont arrivées à saturation »
Après un Plan de Propositions Générales validé en 2008, une phase d’étude depuis 2009 pour « voir comment se préparer à l’évolution du trafic« , explique Jean-Paul Noël, directeur de l’aéroport, « il était nécessaire d’investir dans un grand projet car nos installations sont arrivées à saturation« .
Un grand projet subdivisé en trois sous-projets: les infrastructures, l’aménagement de l’aérogare et l’extension de ce dernier.
La première partie concerne les infrastructures d’accueil pour l’A380, « élargissement des pistes et du taxiway, création du pôle de maintenance des services aéroportuaires, extension des parkings avions, mise en conformité du réseau de traitement des eaux de ruissellement, construction de deux aires supplémentaires de stationnement pour les avions« , explique-t-il.
Un aérogare repensé
La deuxième partie concerne l’aérogare, qui va être totalement repensé pour permettre l’accueil supplémentaire de voyageurs, notamment lié à l’arrivée des gros porteurs : Changement de la salle d’embarquement, extension de la salle d’arrivée, dépassement de la zone douane, installation d’un nouveau tapis de livraison de bagages « à la place du bar sans propriétaire au rez-de-chaussée, ce dernier sera installé à l’étage« , précise Ibrahim Patel… De nombreux aménagements « nécessaires » pour le nouvel aéroport avant sa transformation complète en 2018.
De plus, deux passerelles à l’extrémité Est et Ouest de l’aérogare seront construites pour accueillir les A380, livraison prévue en 2013.
Augmentation de la taxe passager
Le chantier le plus important aura lieu à partir de 2014 et devrait se terminer en 2017. Il s’agit de l’extension de l’aérogare existant en vue de doubler la capacité d’accueil des passagers. Une partie toujours en phase de projet, qui interviendra uniquement après la fin des travaux pour l’accueil des A380, « des accès améliorés, une capacité de parking avion et voiture revue, nous voyons également une entrée et sortie d’aéroport complètement modifiées« , explique Jean-Paul Noël.
Cette deuxième phase devrait coûter « 80 millions d’euros« , souligne Ibrahim Patel. « Le financement de tous les travaux à l’aéroport, c’est à la fois de l’emprunt du concessionnaire, de l’emprunt éligible à des fonds publics et la redevance, supportée par les compagnies aériennes et les passagers. Il y aura certainement une augmentation« , explique Jean-Paul Noël, directeur de l’aéroport.
Une amélioration inévitable pour la Réunion mais qui sera supportée en partie par les usagers, déjà pénalisés par les tarifs exorbitants des billets d’avions, qui ne risquent pas de s’améliorer dans les années à venir.
« Nous serons prêts dans les temps et il n’y aura pas de retard dans les travaux. Nous pourrons accueillir comme il se doit nos passagers et nos compagnies aériennes« , conclut Ibrahim Patel.