Le syndicat dénonce un manque d’effectif depuis juillet. Une vingtaine de personnes supplémentaires seraient nécessaires au bon fonctionnement du centre, selon les syndicalistes. Et la situation risquerait d’empirer: « Certains partiront dans le privé et il n’y aura pas de remplacement des départs en retraite », affirme Magali Billard, secrétaire départementale de Solidaires Finances Publiques. Selon elle, l’accueil des usagers est impacté ainsi que la chaîne de contrôle fiscal, à savoir la programmation, la vérification et le recouvrement.
« La fraude fiscale est importante à La Réunion, avec plus de 600 millions d’euros par an », précise la syndicaliste selon qui la gestion des cantines et crèches, par exemple, sera touchée. « En plus de la perte de la taxe d’habitation, les collectivités verront des pertes au niveau de ces services là ». Certains ont également pu remarquer des retards de réclamation de plus de 6 mois, « faute de manque de personnel », justifient les agents du service public.
Des négociations ont été entreprises avec la direction locale et nationale ainsi qu’à la Préfecture, sans solution trouvée. Une vingtaine de personnes ont donc entrepris de déployer des tentes dans le hall d’accueil ce jeudi matin, pour montrer leur mécontentement. Un rendez-vous avec la direction est prévue cette après-midi. Si le syndicat n’est pas satisfait, ils resteront sur place ce soir et cette nuit.