Avec une dette de 6 milliards de roupies (soit environ 149 millions d’euros), le groupe Naïade a confirmé hier matin que des « tentatives d’approche ont lieu depuis un certain temps ». Objectif de la manœuvre : céder le foncier du Grand Hôtel du Lagon et de l’Hôtel du Récif. Un moyen de dégager de la trésorerie pour confirmer les bons chiffres du premier trimestre 2011. Il révèle juste que les discussions ont lieu avec des groupes internationaux, sans donner plus de détails.
Paul Jones, le président du groupe, de passage dans l’île, confirmait ce matin que le retour aux bénéfices se confirmait sur différents sites du groupe (aux Maldives, à l’île Maurice à l’Hôtel Tamassa par exemple). Un vrai souffle pour le groupe qui a vu sa dette se creuser ces trois dernières années.
« La renaissance du groupe »
« Sur la situation précise du Grand Hôtel du Lagon, j’espère atteindre un taux de remplissage de 90% » précise-t-il confiant. « Notre approche marketing a changé. Le nombre d’étoiles ne signifie pas grand chose. L’essentiel c’est de s’adapter aux attentes de plus en plus ciblées des clients. Ces derniers veulent un service correct sans pour autant débourser énormément » dit-il. La crise est passée par là. « Le plus important ce n’est pas tant la structure mais le rapport entre le personnel et les clients. C’est l’une des leçons retenue dès les débuts de ma carrière ».
Justement, répondant aux interrogations des clients sur les différences de prestations qui peuvent prévaloir dans un 5 étoiles à la Réunion par rapport à Maurice, le président du groupe insiste sur la réalité économique du coût du travail. « Là où à Maurice l’Hôtel Beau Rivage emploie 400 employés, celui du Grand Hôtel du Lagon à la Réunion en emploie 130 ».
Malgré ce souhait affiché de céder les murs de ses structures réunionnaises, Paul Jones parle de « renaissance » pour le groupe. « Quand j’ai vu les hôtels à la Réunion, je me suis dit : c’est un vrai défi qui m’attend mais finalement le partenariat qui prend forme entre la Réunion et Maurice ouvre de belles perspectives » selon lui. « Quand je me suis entretenu avec monsieur Didier Robert, j’ai vu qu’il avait une réelle volonté de faire avancer la cause du tourisme. On ne peut pas aimer les Réunionnais un mois puis changer d’avis le mois d’après » dit le professionnel. Selon lui, ce n’est que dans le temps que l’essor touristique entre les deux îles peut se faire.