Le Président de la République, Nicolas Sarkozy a prononcé un discours sur la protection sociale, mardi à Bordeaux. Des propos qui ont notamment choqué les élus du groupe Alliance-PCR du Conseil Général de la Réunion qui parlent de « procès d’intention envers les précaires« .
Dans un communiqué, les élus affirment que « en amalgamant la fraude au bénéfice de la solidarité nationale vers des publics qui sont déjà victimes de la précarité, le Président de la République fait de nouveau la démonstration que ce Gouvernement vient frapper les plus pauvres pour réduire les déficits nationaux« .
Le Conseil Général, collectivité en première ligne sur le traitement social par ses compétences, assume la charge du règlement des prestations de RSA pour des milliers de foyers réunionnais. « La fraude à la prestation sociale doit évidemment être combattue pour une juste répartition des ressources vers ceux qui sont le plus dans le besoin. La réalité nous démontre que la part des prestataires fraudeurs reste minime par rapport à ceux qui souffrent vraiment de la misère et de la dégradation de notre situation sociale« , indique le groupe PCR-Alliance.
Plus que choqué par des phrases « chocs » telle que « on n’a pas de dignité quand on ne peut pas survivre qu’en tendant la main« , le groupe tient à exprimer ses « plus vives interrogations sur les conditions dans lesquelles le Gouvernement entend mettre en œuvre ces mesures et en particulier l’obligation de travailler 7H pour percevoir le RSA. »
Enfin, le groupe PCR Alliance s’interroge sur la volonté du Président de la République de rénover le modèle social de notre société : « La création d’un haut conseil de la protection sociale est une annonce qui mérite d’être précisée sur son contenu. Pour une vraie justice sociale, du point de vue du Conseil Général ce qui importe est que l’Etat assume les charges des transferts de compétences, en particulier la dette relative au RMI qui se chiffre à plus de 500 millions d’€ en cumulé« , conclut le communiqué.