Hier après-midi, le gérant de la « Pizzéria de Sainte-Thérèse » a été mis en examen pour proxénétisme. Il aurait mis en relation des prostituées avec des clients moyennant des prix allant de 50 à 300 euros, prix sur lesquels il touchait des commissions, révèle le Journal de l’île du jour.
Les gendarmes de la compagnie de Saint-Paul et de la Possession ont été mis sur la piste après qu’une femme, en septembre dernier, ait porté plainte contre le gérant de la pizzéria, Ruben Benos, 49 ans, qui lui avait proposé de travailler en tant que prostituée alors qu’elle venait pour un travail de serveuse. Une enquête avait été ouverte et la pizzéria placée sous surveillance et écoute téléphonique.
Après trois mois d’enquête, les gendarmes ont interpellé le gérant mardi dernier. Il a été placé en garde à vue et a d’abord nié les faits. Pourtant, les enquêteurs ont pu déterminer que quatre femmes travaillaient en tant que prostituées. Le gérant de la pizzeria trouvait des clients, grâce à son activité de pizza, puis organisait les rencontres avec les prostituées dans un studio mis à leur disposition par ses soins. Les tarifs allaient de 50 à 300 euros, sur lesquels il empochait un pourcentage.
Au terme de sa garde à vue, il a reconnu une partie des faits après avoir entendu les conversations téléphoniques enregistrées par les gendarmes. Présenté au juge d’instruction Brigitte Lagière, il a été placé en détention provisoire à la prison de Domenjod après sa mis en examen pour proxénétisme.
Le placement en détention a été décidé face aux risques de pression que Ruben Bénos aurait pu faire sur les prostituées en cas de remise en liberté.