Les quelques cinq millions de fonctionnaires français pourront difficilement miser sur les trois prochaines années pour voir leur point d’indice augmenter. C’est en tous cas ce qui est ressorti de la seconde séance de négociations salariales 2011-2013 qui s’est tenue ce mercredi.
Hier, c’est devant les syndicats réunis à Bercy que le ministre et le secrétaire d’Etat à la Fonction publique, respectivement Eric Woerth et Georges Tron, ont confirmé le gel de la base de calcul des salaires des fonctionnaires pour l’année 2011. Pour le moment, aucune augmentation n’est au programme pour 2012 et 2013 même si de nouvelles rencontres sont au programme sur le sujet.
La colère des organisations syndicales
« Les rendez-vous annuels, prévus dans les accords de février 2008, permettront de déterminer l’évolution du point, compte tenu de la situation économique » ont précisé Eric Woerth et Georges Tron sur le site de l’agence Reuters. Autant dire, que seule une improbable reprise économique aura un impact sur ces perspectives contre lesquelles les différents syndicats (CFTC, CGT, FO, FSU, UNSA, …) n’ont pas manqué de s’élever.
Après les augmentations de 0,8% de 2007 à 2009, le climat de rigueur budgétaire a fini par l’emporter. Une hausse de 0,8% par an correspondant à 600 millions d’euros de dépenses pour l’Etat selon le journal Les Echos.
De leur côté, les organisations syndicales qui ont quitté la réunion d’hier en signe de protestation, ont réclamé une augmentation du point d’indice en évoquant l’impact de l’alignement des cotisations du public sur celles du privé sur le traitement des fonctionnaires.
Eric Woerth et Georges Tron ont néanmoins mis en avant le lancement de l’intéressement collectif, de l’extension des primes individuelles au mérite l’année prochaine et le maintien du dispositif GIPA (Garantie individuelle du pouvoir d’achat) lancé il y a deux ans.