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Le « flicage » des chômeurs, c’est maintenant

A partir du mois d'août, Pôle emploi engage 200 contrôleurs dans toute la France dont 6 à La Réunion pour "traquer les chômeurs". Les associatifs sont révoltés.

Ecrit par zinfos974 – le jeudi 09 juillet 2015 à 12H41

« A quand le bracelet électronique pour les chômeurs ? », ironise un collectif d’associations de chômeurs.

Les contrôles vont s’intensifier. Trois régions de France (PACA, Franche-Comté, Poitou-Charentes) expérimentaient la mesure depuis 2013. Elle sera étendue à toute la France dès le 1er août prochain. C’en est trop pour le Collectif de lutte contre l’exclusion et le MNCP (Mouvement national des chômeurs et précaires) qui tiennent ce jour à informer chaque chômeur franchissant les portes du Pôle emploi de Saint-Paul.

La journée d’information est nationale puisque se tient aujourd’hui à Paris le comité central d’entreprise de l’organisme public.

Pas de doute possible pour Georges Arhiman et Jean-Pierre Técher, c’est « le flicage des sans emploi » qui s’intensifie. Un calcul politicien en vue de « faire baisser les statistiques du chômage »  à mettre au bilan du président et peut-être futur candidat François Hollande, s’en persuade Jean-Pierre Técher. Le pire, c’est que « personne n’est au courant » alors que ça va entrer en vigueur dans quelques jours.

Une mesure coercitive d’autant plus incompréhensible selon Georges Arhiman qu’« il n’y a pas d’emploi », ou si peu.

Concrètement, c’est une grille de quatre contrôles qui attendrait les inscrits à Pôle emploi dans les mois qui viennent.

Le fraudeur en col blanc

Le chômeur est d’abord visé par l’examen de son dossier. Si l’équipe de contrôle soupçonne une « insuffisance de recherche d’emploi », elle passe à un contrôle par questionnaire, doublé de questions par téléphone, et enfin d’un rendez-vous physique si le doute persiste.

 

Cette mesure de renforcement ne répond-t-elle pas à des abus, même marginaux ? Un fait que ne conteste pas Georges Arhiman, mais la réciproque n’est pas vraie selon lui lorsqu’il s’agit de traquer le milliard d’euros de fraudes fiscales. « Le public des chômeurs endosse trop facilement le rôle des tricheurs et fraudeurs », regrettent les anciens membres du CESER.

Le tandem, qui dit ne pas entrer dans des considérations politiques, passe malgré tout un message d’écœurement face à des élus déjà cumulards, « promettant que la question du chômage se réglera lorsqu’ils obtiendront leur 3ème ou 4ème mandat… ».

Les membres du collectif allaient poursuivre leur journée en distribuant des tracts à chaque demandeur qui s’apprêtait à franchir les portes de Pôle emploi situé à Savanna.

 

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