La culture réunionnaise : ce sujet si vaste et pourtant perdu sur un caillou de l’Océan Indien.
Mais qui sommes nous ? Que représente notre culture? Analyse et billet d’une blogueuse de l’Océan Indien pour tous mes amis et lecteurs de l’hexagone et d’ailleurs.
Mon site local fétiche : baya.re fêtera ses 5 ans le 20 Décembre, et c’est en ayant une tendre pensée pour eux que j’écris ce texte.
20 Décembre : date chère au coeur de mes frères et soeurs réunionnais, car elle représente notre fête de la liberté, LA NÔTRE. Le jour ou les chaînes de nos ancêtres esclaves furent brisées.
C’est en souriant et en pensant à mes origines que mon billet s’écrit. La Réunion est une île splendide qui porte son nom à la perfection. REUNION … Un mélange de couleurs, de religion, de paix, de passion… Les mots ne manquent pas pour décrire qui nous sommes. Et pourtant, certains en sont encore à nous situer dans les Antilles…
Notre île n’est pas seulement une plage de sable fin et des paysages de montagnes à couper le souffle qui font notre fierté. Non. Notre île, c’est notre nation, notre coeur, notre sang, nos origines. Encore une fois, mêlées les unes aux autres.
Avez vous déjà vu des rues, ou une mosquée, une église, un temple tamoul ou chinois et une pagode se font face ? Venez chez nous. Notre vivre ensemble nous a appris la tolérance, l’amour de notre prochain et la paix.
Notre vivre ensemble, nous a appris à saluer respectueusement le grand Imam en sortant de la messe, il nous a appris la tolérance envers nos frères musulmans qui se font insulter dans le monde. Il nous a appris le respect de notre prochain et la joie de partager un massalé avec nos amis malbars (les tamouls) le dimanche, et l’insigne honneur d’être invité par nos amis musulmans le jour de l’EID.
Cette tolérance, nous l’avons hérité de nos parents, qui l’ont hérité de leurs parents… Et nous pouvons remonter ainsi jusqu’à nos ancêtres. La plupart d’entre eux étaient esclaves, engagés d’Inde ou de Chine. Et c’est après le 20 Décembre 1848, date ou Sarda Gariga vint briser les chaines de l’esclavage que la communauté réunionnaise s’est agrandie, avec des chinois, des indiens, des africains. Tous ceux qui un jour sont venus, ont vécu et on espéré la paix.
Cette espoir, nous l’avons porté, des années durant, et nous persévérons encore et encore pour les générations futures.
« Nous sommes un peuple unique, un peuple uni ».
Nous avons en nous la fierté d’être descendant d’esclaves, d’engagés, car nos ancêtres ont connus les peurs les plus sombres que nous ne pourrons jamais imaginé, et c’est grâce à eux, grâce à cette histoire que nous sommes aussi forts aujourd’hui. Et cette fierté sera transmise à nos enfants, nos petits enfants et plusieurs générations, qui auront la chance de fouler le sable noir de notre île durant leur vie.
Cette fierté, nous la portons, quand notre volcan, Le Piton de La Fournaise entre en éruption et nous offre un spectacle fabuleux plusieurs fois par an. Nous la portons, lorsque nos montagnes et nos paysages idylliques sont intégrés au patrimoine mondial de l’UNESCO, et encore plus, quand nos amis d’Europe et du monde, viennent en vacances chez nous et n’ont qu’un mot à la bouche : MERVEILLEUX.
Oui, La Réunion, mon île, ma nation est merveilleuse. Et j’ai cette honneur d’être réunionnaise. Cet honneur d’avoir eu des ancêtres qui se sont battus pour leur liberté. Cet honneur d’être métisse. De savoir que dans mes veines, coule du sang africain, du sang indien et du sang asiatique, et de savoir que mes enfants porterons mes couleurs.
Notre culture est unique, symbolique. Nos couleurs sont uniques.
« Nous ne sommes pas imitables, nous ne sommes pas remplaçables. Nous sommes des Réunionnais. Et nous en sommes fiers« .