La vérité des chiffres est implacable. Le second semestre 2012 verra la Réunion amputée de quelque 3.000 contrats aidés, du moins si le gouvernement maintient son orientation face à la pression des maires. En effet, en début d’année, le nombre des contrats alloués avait été fixé à 12.800. En comparaison, au second semestre, celui-ci a peiné à franchir la barre symbolique des 10.000.
Ils sont 10.020 exactement à avoir été accordés aux collectivités locales réunionnaises. L’occasion pour nous de comprendre le mécanisme d’attribution de ces contrats dont tout le monde a entendu parler mais qui restent méconnus de beaucoup.
Le contrat d’accompagnement dans l’emploi (CUI-CAE) est un contrat unique d’insertion dit « contrat aidé. » Cette formule contractuelle a été imaginée dans le but de faciliter, grâce à une aide financière pour l’employeur, une facilitation d’accès durable à l’emploi.
En premier lieu, les contrats aidés sont particulièrement destinés aux publics rencontrant des difficultés d’accès à l’emploi (sociales et/ou professionnelles). Ces contrats sont à disposition des employeurs du secteur non marchand que sont les collectivités territoriales et leurs groupements. Les autres personnes morales de droit public, les organismes de droit privé à but non lucratif (associations loi 1901, ateliers et chantiers d’insertion (ACI), les organismes de Sécurité sociale, ou encore les personnes morales de droit privé chargées de la gestion d’un service public (régies de transport, établissements de soins…) complètent l’offre des employeurs.
Dégager des perspectives
Le contrats aidé porte sur des emplois visant à satisfaire « des besoins collectifs non satisfaits et ne peut être conclu pour pourvoir des emplois dans les services de l’État » mentionne les textes du Droit du travail.
Ces contrats peuvent être effectués à temps plein ou à temps partiel (20 heures hebdomadaires de travail minimum) pour des bénéficiaires qui perçoivent un salaire au moins égal au SMIC horaire précisent les textes en la matière.
Les contrats aidés, sont, enfin, vécus comme un possible tremplin. Leur véritable intérêt réside en effet dans leur « après ». Les salariés placés sous ce type de contrats peuvent bénéficier d’un accompagnement, de formations ou de la validation des acquis de l’expérience. Pendant la durée du contrat, l’employeur s’engage aussi à mettre en œuvre les actions favorisant l’accès rapide à un emploi durable (CDI ou CDD de plus de six mois).