Les réactions se sont multipliées hier suite à l’annonce du recours exercé par une partie du personnel contre la décision de fusion du centre hospitalier Félix Guyon et du groupe hospitalier sud Réunion (GHSR).
Le Centre Hospitalier Régional de La Réunion a pris acte de cette démarche en rappelant que ces délibérations ont été validées à la majorité, parfois à l’unanimité, notamment par le comité technique d’établissement et le Conseil de Surveillance du GHSR.
Du côté des représentants du personnel, seul le syndicat "Sud-Santé" s’est positionné contre le projet de fusion mais ce syndicat n’est pas réellement représentatif du personnel puisque Jacques De Balman, le secrétaire général du syndicat, ne siège pas au conseil de surveillance du groupe hospitalier.
De son côté, Expédit Lock-Fat, secrétaire de la section CFDT du GHSR et membre du conseil de surveillance, a voté pour la fusion, et attend d’en savoir plus sur les véritables motivations de ceux qui sont contre ce projet : "On attend d’être informé. On ne sait rien du recours qu’ils ont déposé, on n’a pas d’éléments", précise le syndicaliste.
La construction du CHRU ne doit pas nuire à la population de l’un des territoires
Pour le docteur Docteur José Guiserix qui a déposé, quant à lui, un recours indépendant de celui du syndicat Sud Réunion, "le processus de fusion se fait manifestement au détriment de l’un des deux établissements (…) Il dénonce un transfert de 95 millions d’euros du Sud vers le Nord." Selon lui, "la construction du CHRU ne doit pas nuire à la population de l’un des territoires."
De plus, le chef du pôle néphrologie du GHSR qui représente la CME, affirme que la procédure est "marquée par de très nombreuses irrégularités réglementaires qui fondent également ce recours en annulation de délibérations".