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Le chômage disparaît du programme de seconde

Le ministère a communiqué aux éditeurs de manuels scolaires le contenu des nouveaux programmes de l'option SES. Le chômage, mais aussi le capital ou encore la précarité, disparaissent du programme d'économie de seconde à la rentrée 2010. C'est l'association des professeurs de sciences économiques et sociales (Apses) qui l'annonce, regrettant que le nouveau programme gomme systématiquement les enjeux économiques et sociaux contemporains.

Ecrit par Melanie Roddier – le mardi 26 janvier 2010 à 17H41

En seconde, une partie des élèves est initiée aux sciences économiques et sociales pendant 1h30 chaque semaine. Au programme actuel, tout un pan de l’enseignement est consacré à « l’emploi, question de société ». Il est notamment question de chômage, de précarité, des inégalités de revenu, de la valeur ajoutée et sa répartition ou encore des conditions de travail… A partir de la rentrée 2010, les manuels scolaires seront exemptés de toutes ces questions.

C’est l’association des professeurs de sciences économiques et sociales qui l’annonce sur son site : « C’est un éditeur de manuels scolaires qui a fait fuiter » l’information auprès d’enseignants en sciences-éco, explique l’un des membres. Le ministère de l’éducation a communiqué récemment aux éditeurs un projet de programme de Sciences économiques et sociales (SES) pour la classe de seconde, afin qu’ils puissent préparer des manuels pour la rentrée. Ce projet de suppression est donc considéré comme à peu près définitif.

« Un enseignement aseptisé »

L’association déplore que « toutes les questions vives soient impitoyablement pourchassées au profit d’un enseignement aseptisé ». Le programme est ordonné en quatre thèmes : « ménages et consommation », « entreprises et production », « marchés et prix », « choix individuels et choix sociaux ». Pour les professeurs, les trois premiers chapitres sont cohérents, à l’exception du 4ème qui « résulte manifestement du souci politique de mettre un peu de sociologie en fin de programme« .

De manière générale, les sujets abordés sont essentiellement techniques : impact des taux d’intérêt sur l’épargne, par exemple. Exit donc les thèmes relatifs à l’entreprise : la capital disparaît, « il n’est plus question de la décision d’investir« , souligne l’association. En outre, le contrat de travail et les relations sociales laissent place aux facteurs de production.

Les professeurs de sciences économiques et sociales appellent dores et déjà tous leur collègues à participer à la manifestation nationale pour l’éducation prévue le 30 janvier prochain où l’ensemble des personnels de l’Education, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche seront réunis.

 

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