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Le Tampon: Le calvaire de la collégienne harcelée continue

« Ma fille a subi un traumatisme qu’elle revit sans cesse en croisant tous les jours son agresseur au collège du 12e km ».[ Novembre dernier, ce père de famille en colère racontait son combat pour qu’enfin l’administration du collège dans lequel s’est déroulé le harcèlement sexuel sur sa fille, Audrey*, de 15 ans]urlblank:http://www.zinfos974.com/Si-tu-parles-j-en-finis-avec-toi-Le-calvaire-d-une-collegienne-obligee-de-croiser-son-agresseur-tous-les-jours_a108332.html , prenne la […]

Ecrit par PB – le vendredi 17 février 2017 à 21H47

« Ma fille a subi un traumatisme qu’elle revit sans cesse en croisant tous les jours son agresseur au collège du 12e km ».[ Novembre dernier, ce père de famille en colère racontait son combat pour qu’enfin l’administration du collège dans lequel s’est déroulé le harcèlement sexuel sur sa fille, Audrey*, de 15 ans]urlblank:http://www.zinfos974.com/Si-tu-parles-j-en-finis-avec-toi-Le-calvaire-d-une-collegienne-obligee-de-croiser-son-agresseur-tous-les-jours_a108332.html , prenne la mesure de la situation et trouve une solution. 

Des mois après que l’agression ait été dénoncée, Alfred apprend que malgré les dispositions mises en place, l’adolescent se retrouve toujours dans la même pièce et tente parfois même d’entrer en contact avec elle. « Agresseur et victime dos à dos dans la salle de classe », s’emporte-t-il. « La situation n’est plus tenable. Comment peut-on imposer cela à une enfant? Si ils étaient vraiment à l’écoute, le problème aurait été réglé depuis longtemps. Des possibilités de se rattraper ont été de nombreuses fois données sans qu’elles n’aient été saisies ».

« II continuait de se vanter de ce qu’il avait fait »

Pour le père à bout mais combatif, « l’erreur a été commise dès le départ par les équipes pédagogique et administrative » qui auraient dû se saisir de la situation et demander à ce que l’adolescent change d’établissement « pour qu’il prenne conscience que ce qu’il avait fait est mal ». Alors qu’il avait été exclu trois jours du collège, il continuait de se vanter de ce qu’il avait fait dans des sms échangés à d’autres élèves de la classe ». 

 « Rien ne bouge », malgré les nombreuses réunions que le père de famille provoque et les courriers qu’il envoie. « Ils ne cessent de se cacher derrière la réponse du parquet »

Un mal-être grandissant au sein de la classe?

Ce mardi 14 février, une réunion se tient en présence du principal, de la référente en charge du dossier harcèlement scolaire auprès de l’académie et d’un conseiller technique, à l’issue de laquelle une solution provisoire est trouvée. L’adolescent en cause sera transféré dans une autre classe avec accompagnement personnalisé et Audrey bénéficiera d’une nouvelle auxiliaire. « C’est une demi victoire, une première reconnaissance confirmant qu’il s’est effectivement passé quelque chose. Il fallait que la vérité sorte », confie le père de famille scandalisé par l’absence ou la lenteur de l’administration à trouver une solution. 

Pour autant, reste à régler le problème de l’absence de l’enseignante en arrêt maladie depuis septembre 2016 au moment où les faits ont été révélés. Des problèmes ont été signalés par les parents depuis le début de l’ouverture de l’ULIS. Ils dénoncent un combat permanent pour la reconnaissance et la scolarisation de leurs enfants handicapés. « Depuis la rentrée, les résultats qui étaient à la hausse prennent la pente descendante. L’équilibre qui avait été trouvé a disparu », regrette un parent d’élève. 

« Nous avons fait ce que nous devions faire »

Si le principal du collège n’a jamais souhaité s’exprimer, pour la référente en charge du dossier harcèlement scolaire auprès de l’académie, les deux problèmes ne sont pas liés. « Un remplacement dans la durée est espéré dans les jours qui viennent ». Concernant le harcèlement sexuel, au niveau du rectorat « nous avons fait ce que nous devions faire. Plusieurs rapports de personnes dépositaires de l’autorité publique ont été transmis au parquet dès septembre 2016 », indique-t-elle avant de rappeler que seul le parquet est compétent dans les affaires d’agression sexuelle. « Il y a bien évidemment une volonté d’être prudent. Deux enfants handicapés sont concernés », insiste-t-elle.

« Les premières dispositions prises m’ont semblé adaptées. Aujourd’hui nous sommes tombés d’accord sur une séparation géographique des deux enfants pour leur bien-être. Cela tend vers l’apaisement en attendant le retour du parquet », explique-t-elle.

« Il y a tout de même eu des aveux. C’est scandaleux, on avait les faits mais rien n’a été fait, juste un signalement a minima », s’exaspère Alfred, le papa. « Je ne demande pas à ce qu’il soit mis en prison mais seulement hors de contact. La première chose qu’Audrey dit en rentrant de l’école, c’est si elle a vu ou non son agresseur aujourd’hui ».

*Nom d’emprunt afin de préserver l’anonymat.

 

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