La Chambre d’agriculture s’est déplacée ce matin sur l’exploitation de la famille Turpin, au Tampon. Cette visite de terrain avait pour but d’interpeller l’opérateur téléphonique historique sur les cas de ces agriculteurs dont la ligne téléphonique est rompue depuis Bejisa.
« Lors d’une semaine normale, M. Turpin abat jusqu’à 280 volailles à destination des grandes surfaces et du marché forain », fait savoir Guibert Boulanger, deuxième secrétaire à la Chambre d’agriculture. Si l’écoulement a pu se faire dans des conditions normales en direction des bazardiers, les commandes n’arrivent plus de la part des grandes enseignes du bassin Sud. Depuis plus d’un mois, l’éleveur de volailles a vu sa production hebdomadaire amputée de moitié.
La faute à une ligne téléphonique endommagée. Ce n’est pourtant pas faute d’essayer depuis cinq semaines. Les prises de rendez-vous ont été faites en bonne et due forme, avec toujours la même promesse qu’une intervention sera réalisée dans de brefs délais. « Il attend toujours », assure Guibert Boulanger.
Selon lui, l’impact économique est considérable dans le cas de cette exploitation qui servait finalement de focus pour dénoncer un problème plus global. Hormis cet éleveur du 12ème km au Tampon, au moins sept autres professionnels sont dans le même cas sur le Tampon. « Certains ont des contacts uniquement téléphoniques avec les grandes surfaces, d’autres que par Internet », complète Guibert Boulanger pour montrer la multitude de cas de figure.