Le document retraçant la réserve parlementaire des sénateurs a été publié sur le site du ministère de l’Economie ce samedi. Un document rendu public après l’introduction de la loi de juillet 2013 portant sur la transparence de la réserve parlementaire. Un amendement avait été voté par les sénateurs dans le cadre du projet de loi sur la transparence de la vie publique.
Cette réserve permet aux sénateurs de financer des projets dans leur circonscription. En tout, ce sont 53,9 millions d’euros distribués et répartis entre chaque groupe parlementaire. Soit une enveloppe moyenne de 130.000 à 150.000 euros par sénateur. Les groupes parlementaires ont ensuite pour tâche de répartir cette somme. Cette enveloppe est distribuée en fonction de plusieurs critères comme l’assiduité ou le travail en commission.
Ce document sur l’utilisation de la réserve parlementaire s’avère très compliqué à exploiter, en plus de la difficulté à le trouver sur le site du ministère (Le document est joint ci-dessous au format PDF pour éviter de vaines recherches sur le site du ministère).
Quid de la Réunion ? Est-ce que les parlementaires réunionnais ont participé au financement de projets sur notre territoire ? A la lecture – très difficile – du document fourni par Bercy, on apprend que l’ancienne sénatrice de la Réunion, Gélita Hoarau, a financé la construction d’une maison des associations à Trois-Bassins pour un montant de 32.642 euros.
Mais à part Gélita Hoarau, pas de traces, parmi les 95 pages, de financement de projets de la part d’autres sénateurs réunionnais. Un des plus gros contributeurs pour la Réunion est le sénateur du Doubs, Claude Jeannerot. Ce dernier a financé avec la réserve parlementaire l’acquisition de matériel de restauration scolaire à Petite-Île (8.533 euros), la réhabilitation du plateau sportif de l’Abondance à Saint-Benoit (40.000 euros) ou encore l’informatisation de la bibliothèque de la Plaine-des-Palimistes (500 euros). Un autre sénateur de l’Ile-et-Vilaine, Jacky Le Menn, a financé l’achat d’une balayeuse de voirie pour la commune de Saint-Joseph à hauteur de 30.000 euros.
Cette longue liste de projets financés par les sénateurs se concentre sur une période allant de 2005 à 2013.