Les averses qui avaient copieusement arrosé la précédente édition du Sakifo ne sont-elles qu’un mauvais souvenir ? C’est en tous cas, ce que souhaitent les organisateurs après une 7ème édition dont le moins que l’on puisse dire est qu’elle n’a pas été gâtée par les aléas climatiques de notre hiver austral. Alizés, épisodes pluvieux éclairs voire prolongés, le public devrait se souvenir de cette édition comme étant la cible d’une météo capricieuse. La Fiesta de l’océan Indien en avait d’ailleurs fait les frais au soir du dimanche 8 août dernier laissant ce même public sur sa faim.
Juin, un nouveau créneau pour le Sakifo
Résultat, l’épineux dossier d’un nouvel agenda pour le festival a fait son bonhomme de chemin et a germé dans l’esprit de Jérôme Galabert et de ses partenaires. « On songe à tout. (…). D’année en année, on essaye de tenir compte des avis des uns et des autres des situations, des difficultés et réalités économiques » précisait le boss du Sakifo au sortir de l’édition 2010. Tarification aérienne et économies à la clé, période de vacances scolaires ou invitation d’artistes, « tous les paramètres en ligne de compte comme le temps et le paysage » avaient alors été soulevés par l’organisation.
Deux périodes avaient alors été avancées sans qu’elles soient réellement confirmées par l’organisation qui en avait un secret de polichinelle. Une première option fixait l’organisation de la 8ème édition entre les 9 et 12 juin 2011 et une seconde, entre les 28 et 31 juillet. Si le second créneau de la fin juillet ne semblait retenir beaucoup de suffrages, peut-être en raison de sa trop grande proximité avec les traditionnelles dates du festival, le concept d’un tel événement en juin a été largement plébiscité. Un plébiscite validé après consultation de trois collèges composés, d’une part des partenaires économiques du festival, des professionnels d’autre part, et des festivaliers, nombreux à avoir donné leur avis sur la toile via un réseau social que tous connaissent.
En clair, les partenaires ont donné leur aval pour une nouvelle organisation du festival dans la première quinzaine de juin. Alors que 80% des professionnels consultés validaient cette tendance contre 20% pour le créneau du mois de juillet, les festivaliers sont restés plus partagé. 60% d’entre eux ayant voté pour le mois de juin contre 40% pour le mois de juillet. Mais, ce sera bien du 9 au 12 juin prochain. « Il y a un truc rigolo » expliquait Jérôme Galabert le 9 août dernier. « Lorsque l’on a mis en place un festival au mois d’août on avait un certain nombre d’idées comme si tous les Réunionnais partaient. J’avais toujours considéré l’inverse et ça me paraissait important qu’il y avait une population qui restait là et qui n’avait pas forcément les moyens de partir comme ça me paraissait important que l’offre culturelle soit proposée à ce moment là… » Une offre culturelle qu’il va désormais falloir inscrire sur les tablettes de juin, à l’aube des vacances d’hiver austral.