Vous n’avez probablement jamais entendu parler d’un magazine dénommé Oise Hebdo, à moins que vous ne soyez originaires de cette région située juste au nord de Paris comprenant notamment les villes de Beauvais, Creil et Compiègne.
Oise Hebdo est pourtant une des vedettes d’internet. Ses Unes trash, détaillant les faits divers les plus sordides à la manière d’un Détectives ou Ici Paris, sont souvent reprises par les internautes. Il y a quelques semaines par exemple, Oise Hebdo avait par exemple annoncé, avec photo hyper explicite à l’appui, sur 5 colonnes à la Une, le tournage d’un film porno dans un parc de la ville de Compiègne. On y voyait une « actrice« , à quatre pattes, en action sous l’oeil d’une caméra.
Pourquoi diable est-ce que je vous parle de ce journal, devez-vous vous demander?
Pour deux raisons.
D’abord, Oise Hebdo a été condamné vendredi par le TGI de Beauvais à retirer son dernier exemplaire des kiosques, au motif qu’un de ses articles portait atteinte à la vie privée, et lui demande de retirer ses exemplaires des kiosques à partir de samedi à 18h, sous peine d’une astreinte de 500 euros par heure de retard et d’une amende de 500 euros par infraction constatée. Une décision très rare dans l’histoire récente de la presse française. C’est dire si l’article a dû dépasser les limites de la bienséance…
Selon Le Parisien, l’article litigieux porte sur le suicide d’un commerçant de Beauvais le 5 août. Les auteurs y livrent de nombreux détails biographiques sur l’homme, qui a eu des responsabilités associatives dans sa ville.
Jusque là, rien qui puisse justifier que ce journal ait les honneurs de notre Blog. Là où ça devient intéressant, c’est quand on découvre parmi les actionnaires d’Oise Hebdo, la Société de Presse de la Réunion, celle là même qui possède le Quotidien de la Réunion.
Bizarre pour un journal qui, à la Réunion, a une réputation de sérieux, qui répugne à mettre des faits divers à sa Une, à la différence du JIR par exemple. Et qui investit en métropole dans le pire du pire de ce que l’on fait en matière de presse trash.
Difficile à comprendre…