Navin Ramgoolam, le Premier ministre travailliste de l’île Maurice, après deux semaines de convalescence [dans un hôpital de Londres suite à une intervention bénigne au cœur]urlblank:http://www.zinfos974.com/Le-Premier-ministre-mauricien-Navin-Ramgoolam-opere-du-coeur-a-Londres_a47013.html , est reparti dans l’arène politique en s’attaquant de front au dossier brûlant du Best Loser System. Lors d’une cérémonie officielle de dépôt de gerbes, au jardin des Pamplemousses dans le Nord de l’île, il a déclaré au defimedia.info qu’il est « temps de revoir le Best Loser System (BLS) ».
Ce système, sous les feux de l’actualité à Maurice, oblige chaque candidat aux élections législatives à décliner au préalable son appartenance ethnique sur un formulaire, avant de pouvoir briguer les votes de ses concitoyens. 60 députés sont ainsi élus au suffrage universel, mais 8 autres députés, considérés comme « les meilleurs perdants », sont repêchés pour siéger au Parlement sur la base d’un recensement communautaire datant de 1972.
Ce communautarisme déguisé [a été condamné par l’ONU le 4 septembre 2012]urlblank:http://www.zinfos974.com/Decliner-son-appartenance-ethnique-aux-legislatives-mauriciennes-Illegale-selon-l-ONU_a46879.html car contraire à l’[article 25 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques]url:http://www2.ohchr.org/french/law/ccpr.htm , suite à la plainte en 2005 d’une association de simples citoyens, Rezistans ek Alternativ.
« Le Best System Loser nous a donné la paix sociale »
« Il nous faut trouver un système pour intégrer le BSL dans la réforme que nous souhaitons apporter. J’espère que le MMM (ndlr : parti d’opposition) se montrera plus flexible à ce sujet. Le BSL et la déclaration d’appartenance ethnique sont inexorablement liés. L’un ne peut exister sans l’autre« , a précisé Navin Ramgoolam.
« Le BLS nous a été très utile. Mais il est temps de le revoir. Le BSL nous a donné la paix sociale. Notre pays venait d’obtenir son indépendance et nous étions passés par des moments difficiles. Mais, aujourd’hui nous devons penser en termes de mauricianisme« , a-t-il souligné au defimedia.info.
Navin Ramgoolam s’est opposé ouvertement à un nouveau recensement de la population sur une base communautaire. « Certaines personnes disent qu’il faut revoir le recensement de 1972. Si on le fait, ce sera un grand pas en arrière… On ne peut pas une nouvelle fois diviser le pays en groupes. C’est inacceptable ! Tant que je suis là, il n’y en aura pas« , a-t-il encore insisté pour conclure.