« J’ai eu le sentiment qu’on avait fait débloquer les choses« , a affirmé le préfet Pierre-Henri Maccioni concernant la réunion de travail qui s’est déroulée cet après-midi avec les signataires du protocole Novelli. Sur les routes, le déblocage est, quant à lui, loin d’être entamé et le préfet n’a pas manqué de le souligner : « Il y a un dispositif, eux n’en veulent pas. Il n’y a pas de plan B« . Pour lui, la mise en place de barrages filtrants est un acte irresponsable : « Ça suffit, on a un contexte économique et sanitaire déjà difficile. C’est un manque de sens des responsabilités« .
Et face à un tel blocage, une seule solution : « Le maintien de l’ordre public. Ça ne me fait pas plaisir, mais ça ne me fait pas peur« , a ajouté très sereinement Pierre-Henri Maccioni qui dit ne pas avoir été prévenu de leur volonté de manifester par le biais de barrages filtrants et que « toutes les instructions ont été données pour que cette question soit réglée dans les heures qui viennent« .
A 17h30, le sous-préfet de Saint-Paul, Thomas Campeaux, s’était rendu à la rencontre des responsables de ce blocage. Après une heure de recherche, il s’est adressé au transporteur Laurent Boyer lui demandant de façon ferme « de lever les barrages« . Laurent Boyer et ses camarades devraient se réunir pour prendre une décision.
Mettre à jour ses cotisations
Pendant ce temps, Joël Mongin s’est dit confiant de la réunion avec le préfet cet après-midi. Pour lui, le mouvement de blocage laissait juste paraître les grandes difficultés rencontrées dans un secteur largement touché par la crise.
Ce dernier a rappelé que désormais il faut convaincre les chefs d’entreprises de se mettre à jour dans leurs cotisations sociales et fiscales pour entrer dans le protocole Novelli.
« Aujourd’hui, seuls 16 dossiers ont fait l’objet d’un traitement dans le cadre de ce protocole, 12 dossiers sont en cours, 4 ont trouvé une issue« , a rapporté le Préfet, ajoutant qu' »il faut en faire une priorité et j’ai demandé aux deux chambres, de l’agriculture et de l’industrie, d’aider à remplir ces dossiers pour combler le déficit« . Une délégation partira à Paris pour régler d’avantage des questions de dimension législative. Ceux qui restent réfractaires à intégrer le protocole « se marginalisent » pour Pierre-Henri Maccioni.