Pour la seconde nuit consécutive, plusieurs communes de l’île ont connu d’importantes violences urbaines entre 20h et 4h.
Michel Lalande, préfet de La Réunion, condamne avec la plus grande fermeté ces exactions et appelle tous les acteurs politiques, sociaux, associatifs à les réprouver et à s’engager afin de prévenir de nouvelles violences.
Ces attroupements de casseurs (600 environ) sont sans rapport avec les rassemblements pacifiques liés à la cherté de la vie.
A Saint-Denis, dans le quartier du Chaudron, deux commerces ont été pillés, deux autres ont subi des dégradations importantes. Le mobilier du centre social du quartier a été vandalisé.
Un bungalow hébergeant une « cyber case » municipale a été incendié. Un début d’incendie de la bibliothèque de quartier a été maîtrisé par les sapeurs-pompiers qui ont essuyé de nombreux jets de galets.
Au Port, deux commerces ont été vandalisés, huit autres ont subi des dégradations importantes. Cinq véhicules ont été incendiés sur le parking extérieur d’une concession automobile où d’autres véhicules ont été dégradés.
A Saint Benoît, quelques individus ont réussi à s’introduire dans deux supermarchés et ont commis des vols de boissons alcoolisées, parfums et cigarettes avant l’intervention des gendarmes arrivés immédiatement sur les lieux.
Un bungalow commercial a été détruit par incendie.
Au cours de cette nuit, 36 émeutiers ont été interpellés (26 ont été placés en garde à vue).
Au total depuis deux jours, ce sont 64 personnes qui ont été interpellées et 48 placées en garde à vue. Deux d’entre elles seront jugés dès aujourd’hui.
Plus de deux cent cinquante représentants des forces l’ordre étaient engagés sur le terrain. L’hélicoptère de la gendarmerie a appuyé les opérations de rétablissement de l’ordre. Trois policiers ont été blessés.
L’action des forces de l’ordre a été entravée par la présence sur les lieux de plusieurs centaines de badauds, dont de nombreux enfants. Le préfet demande solennellement aux parents et adultes étrangers à ces violences de ne pas venir assister aux affrontements compte tenu des dangers et pour permettre aux policiers et gendarmes d’intervenir avec plus d’efficacité. »