Une meute de chiens a attaqué ce matin une mère et ses deux enfants, au Port. Il était environ 7h30 lorsque des chiens – 6 selon un témoin de la scène – se sont approchés d’une mère et de ses deux enfants âgés de 2, 3 ans à peine. La mère de famille, bras chargés, sortait du marché forain tout proche et avec ses enfants, marchait sur le terrain vague de l’Oasis.
Fort heureusement, un conducteur qui patientait au feu rouge a vu ce qui se passait et a pu intervenir de façon assez spectaculaire. » Il y avait 2 ou 3 voitures devant moi au feu rouge. Si le feu n’avait pas été au rouge à ce moment-là, je n’aurais jamais vu la scène car ça se passait derrière de la végétation « , explique Michel. Au volant de sa fourgonnette, il a ainsi le réflexe de monter sur le terre-plein et de foncer sur les chiens pour les faire fuir.
Malheureusement, deux chiens reviennent à la charge. » Les chiens étaient autour de la maman. J’ai foncé avec mon véhicule pour les éloigner. Là, il y en a eu deux qui n’ont pas lâché l’affaire. » L’un qui ressemble à un croisé malinois et l’autre, un croisé aussi, de race inconnue, sont revenus.
Le conducteur descend de son véhicule. Il attrape alors l’un des deux chiens par l’encolure. Le chien se débat, déchire son tee shirt au niveau de la poitrine. l’homme a également des égratignures le long des bras.
Un problème de fond
Pourtant fin connaisseur en matière canine, ce passant providentiel reste étonné par le comportement des deux chiens les plus menaçants. « Ça fait 42 ans que je suis dans le milieu canin, c’est une passion depuis longtemps, et je n’avais jamais vu ça. Les royal bourbon n’ont pas ce type de comportement. Dès qu’on les approche de trop près ou qu’on se baisse pour faire croire qu’on va se saisir d’une pierre, ils s’éloignent immédiatement. Je ne sais pas ce qui se serait passé ce matin sans mon intervention« , indique Michel, membre du groupe d’intervention et de secours de La Réunion. Le GISERÉ intervient dans la zone océan Indien, ou au Népal comme en 2015, notamment lors de recherches de victimes ensevelies après un séisme, avec l’aide de chiens.
La femme et ses enfants s’en sortent avec plus de peur que de mal. Le passant qui s’est interposé s’est quant à lui rendu chez le médecin par prudence, même sans réelle morsure, comme il est toujours conseillé de le faire après avoir subi des blessures provoquées par des chiens. Cette mésaventure est l’occasion pour Michel d’évoquer le sujet de l’errance animale, un problème bel et bien provoqué par la négligence de propriétaires d’animaux plus que par l’animal lui-même, approuve-t-il en connaissance de cause.