Suite au déménagement du PRMA, une conférence de presse était donnée ce mercredi pour présenter les nouveaux locaux ainsi que le plan d’action pluri-annuel. Si le pôle a connu une période de « silence », en l’absence momentanée de directeur et même de président, les mandats ont été réattribués. Alors que Jean-François Sita est désormais le président, la nouvelle directrice, Emmanuelle Sindraye, a été elle aussi présentée.
« Je m’imprègne de ce qui a été fait et j’y ajoute une marque personnelle. Je ne fais pas fi du passé, je me considère comme une ‘passeuse’ », déclare celle qui est née à La Réunion et a notamment été directrice des affaires culturelles en métropole. Elle prend la relève du poste occupé de nombreuses années par Alain Courbis. « Ce lieu doit être un endroit de réflexion et de travail, mais aussi de convivialité », indique-t-elle, le pôle se positionnant comme un accompagnement pour les artistes souhaitant se professionnaliser ou s’exporter.
« Une enquête s’adressant à tous les musiciens de l’île »
Sur la terrasse, un espace est d’ailleurs dédié aux show-cases des groupes ou à l’organisation de petits salons, notamment pour promouvoir les sorties d’album. « Nous sommes dans les starting-blocks pour recevoir de manière individuelle les groupes ».
« Ce PRMA est le seul dans les Dom-Tom. Il est envié de tous les territoires ultra-marins », poursuit Patrick Mathieu, délégué régional de la SACEM (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, partenaire du PRMA), pour qui il est synonyme de « filière fédérée et structurée ». « C’est la maison des artistes à la Réunion ». Une enquête s’adressant à tous les musiciens de l’île est d’ailleurs en cours, afin de « mieux anticiper les besoins de la filière ». Plus de 400 artistes ont été listés.
« La musique est un secteur riche qui demande une présence des collectivités », rappelle pour sa part la conseillère régionale Aline Murin Hoarau, précisant que le « budget alloué par la Région est de 500.000 euros ». « Le budget global est de 900.000 euros », ajoute Jean-François Sita. « Si pendant quelques mois le PRMA a été destabilisé, nous sommes désormais en ordre de bataille », tient-il à faire savoir.