Nouvelle étape dans la relation qui unit le Parc national de la Réunion et le Sud sauvage . Cet après-midi, Daniel Gonthier et Olivier Rivière, respectivement Président du Parc et maire de Saint-Philippe, ont signé un partenariat entre leurs instances. Un partenariat dont l’objectif est de mieux travailler ensemble mais aussi de participer, par exemple, à la structuration des différentes filières patrimoniales telles que le Vacoa, le palmiste ou la vanille.
Saint-Philippe possède 76% de son territoire inscrit en Coeur de Parc et 24% en Aire d’adhésion. Dans ce sens, il devenait visiblement urgent de définir des liens plus étroits entre le Parc et la commune afin de renforcer la valorisation des patrimoines de la commune et de favoriser le développement durable de ce territoire en relation avec les acteurs présents sur le terrain.
Concrètement, ce partenariat vise à participer à la construction de la charte du Parc national pour 2011 et définir ce que « l’on peut faire ensemble » souligne Daniel Gonthier. En ligne de mire du Parc, se trouve logiquement la candidature au Patrimoine mondial de l’humanité en 2010-2011. Une candidature qui ne faisait pas partie de la « sélection nationale » des dossiers candidats à l’UNESCO.
Si cette occasion représente une opportunité importante pour la Réunion et une majorité de communes locales, Saint-Philippe possède sur son territoire la Route des Laves. Evoluant au rythme de la nature réunionnaise et de son volcan, la Route des Laves constitue un atout de choix qui bénéficiera, par ailleurs, d’un plan d’interprétation spécifique et adapté.
Un centre d’accueil pour les chercheurs à Saint-Philippe
Comme ce fut le cas aujourd’hui pour les élèves de l’école primaire du Tremblet avec l’éléphant de mer Alan, le Parc souhaite appuyer des actions de sensibilisation et d’information en direction du public pour une meilleure valorisation du territoire. Capitale locale de la transformation du Vacoa mais aussi lieu où sont produits la vanille, le palmiste et autres produits artisanaux, Saint-Philippe pourra désormais travailler de concert avec les instances du Parc pour une structuration de ses filières patrimoniales. Car, comme le confie Daniel Gonthier, le Parc, ce sont aussi les hommes et leur culture aux côtés de la faune et la flore.
Il sera aussi question de favoriser des projets originaux alliant la préservation d’espaces naturels, la restauration d’espèces indigènes et endémiques, la logique préservation d’espaces naturels, mais aussi la lutte contre les espèces exotiques envahissantes et l’érosion.
Les scientifiques peuvent se réjouir, le Parc a déjà validé un projet visant, d’une part à donner une réelle dynamique au développement de la recherche à travers des éducateurs pédagogiques et, d’autre part, la réalisation d’une centre d’accueil pour ces derniers à Saint-Philippe.
Représentant la Région aux côtés de Daniel Gonthier et d’Olivier Robinet pour le Parc, Wilfried Bertil n’a néanmoins pas manqué de faire part de sa « grande déception » quant au choix du Parc d’ouvrir une Antenne relais à Saint-Joseph en lieu et place de Saint-Philippe. Une déception qui doit maintenant laisser la place à l’espoir, l’initiative et au travail concerté.
