L’Insee a publié ce lundi ses chiffres concernant le produit intérieur brut de Mayotte pour 2011. Celui-ci est estimé à plus de 1,6 milliard d’euros par l’institut.
Concernant le PIB par habitant, il est de 7.900 euros, un chiffre qui reste très éloigné du niveau national ou de celui de La Réunion souligne l’Insee, mais qui progresse néanmoins de 65% depuis 2005, soit + 8,7 % en moyenne par an.
Dans son communiqué, l’Insee indique que les dépenses des administrations publiques portent la croissance et représentent près des deux tiers du PIB. « Elle augmente de 360 millions d’euros entre 2005 et 2011 en lien notamment avec l’implantation de nouvelles administrations. Dans le même temps, le nombre de fonctionnaires payés par l’État a plus que doublé, passant de 3.300 en 2005 à 7.400 en 2011. L’augmentation des prestations sociales en nature contribue aussi à la hausse des dépenses des APU », écrit l’Insee.
Autre chiffre, la consommation finale locale des ménages a doublé depuis 2005 avec 819 millions d’euros, contribuant à 61% de l’augmentation du PIB. « L’accroissement du revenu disponible des ménages explique cette progression », poursuit l’institut, qui ajoute que ce revenu a été multiplié par deux depuis cette date, passant de 604 millions d’euros à 1.136 millions d’euros.
Concernant le revenu, il est porté depuis 2005 par la hausse des rémunérations versées par les administrations publiques, qui doublent sur la période en lien avec la croissance des effectifs. « L’augmentation du salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) et la mise en place ou l’extension de droits sociaux (assurance chômage, retraite, etc.) contribue également à l’amélioration du niveau de vie des ménages », écrit l’Insee.
À titre individuel, en 2011, le revenu disponible brut par habitant a atteint 5.500 euros, soit 60% de plus qu’en 2005, tandis que la dépense de consommation par habitant a elle aussi progressé de 60% depuis 2005 pour s’élever 4.430 euros.
L’investissement et la valeur ajoutée des sociétés à Mayotte restent aux faibles. Pour le premier, il n’a augmenté que de 15 % en valeur depuis 2005 et s’il « est très dynamique chez les ménages et les entrepreneurs individuels, il reste quasiment stable pour les sociétés et recule de 6 % pour les administrations ».
Pour le second, les sociétés non financières ont dégagé une valeur ajoutée de 313 millions d’euros, « soit 50 % de plus qu’en 2005 ». « Leur part dans la valeur ajouté totale reste très faible (22 %), loin des niveaux nationaux (57 %) ou réunionnais (35 %) ».