Cela fait quatre jeudis que les membres du « Kollectif pou la vérité » se réunissent devant la préfecture de Saint-Denis. Composé de plusieurs associations dont Citoyen contre le Chik et GE propreté 974, ils dénoncent unanimement la manière dont sont distribués les contrats aidés à la Réunion, mais aussi la durée de ces contrats, « i[passé à six mois maximum]i » qui ne permet pas de mettre en place le parcours de formation professionnelle indispensable pour ces travailleurs.
i[« Nous sommes là pour promouvoir l’emploi durables et non des contrats de six mois »]i, explique Jean-Alain Cadet, président de Citoyen contre le Chik. Depuis le 1er janvier 2011, la préfecture a pris un arrêté pour restreindre la durée des contrats aidés à « i[6 mois]i ». Habituellement la durée d’un contrat aidé peut aller de six mois à cinq ans, « i[le préfet de la Réunion m’a dit qu’il privilégiait la quantité]i », commente Liliane Boisedu, présidente de GE propreté 974, « i[mais nous voulons de la qualité. Pourquoi mettre en place un tel arrêté alors que la convention nationale dit clairement que les contrats peuvent aller jusqu’à 5 ans ? Qui décide Paris ou le préfet ?]i », s’interroge-t-elle.
b[Distribué de manière opaque]b
L’année dernière, 27.000 contrats aidés (CAE-CUI) ont été distribués à la Réunion, « i[cette année sur le 1er semestre nous avons eu 8.000 contrats qui sont tous partis en deux mois, essentiellement pour le Conseil général. Les autres petites associations sont en train de mourir faute de contrats aidés. Une d’entre elles a même du déposer le bilan la semaine dernière]i », s’insurge-t-elle.
Autre argument avancé par le KPLV, la façon dont les contrats aidés sont donnés « i[principalement aux institutions, alors que rien pour les petites associations]i », mais surtout de manière « i[opaque]i », ce qui « i[dérange]i » fortement le KPLV. « i[Ce sont des contrats politisés, quand on distribue près de 6.000 contrats au Conseil général avant les cantonales, on peut se poser des questions sur les intentions de la préfecture]i », explique Liliane Boisedu.
i[b[« Je vais m’enchainer à un arbre »]b]i
Pour remédier à cela, le Kollectif demande a ce que soit mis en place « i[une structure autonome qui distribue les contrats aidés de manière transparente]i », mais aussi que le préfet retire l’arrêté entourant la durée maximale du contrat aidé.
« i[Nous attendons des réponses très claires de la part de la préfecture. Nous avons déjà été reçus la semaine dernière. Mais nous voulons savoir si le préfet va retirer l’arrêté préfectoral. Si oui tant mieux. Si non, nous allons durcir le mouvement. Moi même je vais rester ici devant la préfecture et m’enchaîner à un arbre s’il le faut]i », conclut Jean-Alain Cadet.
Un entretien avec le préfet doit se tenir à 12h30. De plus, une motion sera déposée lors de ce rendez-vous.