Environ 80 personnes étaient regroupées aujourd’hui devant la préfecture à Saint-Denis à l’appel du KPLV (Kolectif Pou La Vérité) qui regroupe quatre associations.
Le 17 mars dernier, un premier rassemblement avait été organisé par le KPLV. Les membres avaient rencontré le sous-préfet Richard-Daniel Boisson en charge de la cohésion sociale pour exprimer leur « inquiétude » concernant la diminution du nombre de contrats aidés en 2011. Le collectif dénonce notamment l’attribution de ces contrats car certaines communes seraient lésées par rapport à d’autres.
Un autre élément de revendication concerne l’arrêté préfectoral du 31 décembre 2010 pris par le préfet de La Réunion qui fixe la durée des contrats aidés à six mois et 22 heures par semaine. Selon Margaret Robert-Mucy, président de l’association « Valcoré », il n’est pas possible de former les gens et d’obtenir une qualification dans ces conditions. En réponse, le sous-préfet a proposé au collectif de faire des propositions, d’apporter des modifications au texte et qu’il les soumettrait ensuite au préfet. Le collectif a refusé car, selon eux, ce n’est pas leur rôle. Il demande d’ailleurs tout bonnement la suppression de cet arrêté car d’après eux, la circulaire DGEFP no 2011-02 du 12 janvier 2011 prévoit qu’un contrat aidé peut durer 30 mois et peut être prolongé jusqu’à 60 mois.
Le collectif souhaite la création d’une agence indépendante
Par ailleurs le collectif souhaite la création d’une agence régionale indépendante pour le recrutement des personnes en contrats aidés selon les besoins et projets de territoires. Cette démarche viserait à éviter que les contrats aidés soient utilisés dans une logique électoraliste. Pour l’heure, le préfet serait contre la création d’une structure indépendante chargée du contrôle et de l’attribution des contrats aidés.
Le KPLV compte poursuivre son action. Ils seront tous les jeudi devant le préfecture et selon si la colère monte et mouvement pourrait se durcir.