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Le FBI aurait poussé plusieurs musulmans américains à commettre des attentats

[C’est un rapport accablant]urlblank:http://www.hrw.org/reports/2014/07/21/illusion-justice-0 pour le FBI. Selon l’ONG Human Rights Watch (HRW), le service fédéral de renseignement intérieur américain aurait poussé plusieurs Américains de confession musulmane à commettre des attentats, à la suite du 11-Septembre. HRW, qui a en particulier étudié 27 affaires de terrorisme devant les tribunaux américains, affirme que « le ministère américain […]

Ecrit par S.I – le mardi 22 juillet 2014 à 15H34

[C’est un rapport accablant]urlblank:http://www.hrw.org/reports/2014/07/21/illusion-justice-0 pour le FBI. Selon l’ONG Human Rights Watch (HRW), le service fédéral de renseignement intérieur américain aurait poussé plusieurs Américains de confession musulmane à commettre des attentats, à la suite du 11-Septembre.

HRW, qui a en particulier étudié 27 affaires de terrorisme devant les tribunaux américains, affirme que « le ministère américain de la Justice et le FBI ont ciblé des musulmans américains dans des opérations clandestines de contre-terrorisme abusives, fondées sur l’appartenance religieuse et ethnique ».

Pour arriver à cette conclusion, Human Rights Watch a interrogé 215 personnes : des inculpés et des condamnés, des avocats, des juges ou des procureurs. « Dans certains cas, le FBI pourrait avoir créé des terroristes chez des individus respectueux de la loi en leur suggérant l’idée de commettre un acte terroriste ».

Pire, la moitié des condamnations résultent de coups montés ou guet-apens ajoute HRW. Dans un tiers des cas, l’agent infiltré a joué un rôle actif dans la tentative d’attentat, poursuit l’organisation.  

Dans son document de 214 pages, HRW cite notamment « les quatre de Newburgh », où quatre hommes auraient tenté de commettre des attentats contre une base militaire, mais également contre des synagogues. Selon l’organisation non-gouvernementale, ce seraient les autorités américains qui auraient fourni l’idée de ces actes auprès de ces personnes.

Autre exemple, le cas de Rezwan Ferdaus, qui a écopé de 17 années de prison pour avoir voulu attaquer le Congrès et le Pentagone avec des mini-drones bourrés d’explosifs. Or, malgré un signalement interne au FBI révélant des problèmes mentaux chez Rezwan Ferdaus, l’opération avait malgré tout été entièrement conçue avec l’agent d’infiltration.

Andrea Prasow, l’un des auteurs du rapport réalisé avec l’aide de l’Institut des droits de l’homme de l’École de droit de l’université de Columbia, s’en prend directement aux autorités américaines. « On a dit aux Américains que leur gouvernement assurait leur sécurité en empêchant et en punissant le terrorisme à l’intérieur des États-Unis. Mais regardez de plus près et vous réaliserez que nombre de ces personnes n’auraient jamais commis de crime si les forces de l’ordre ne les avaient pas encouragées, poussées et parfois même payées pour commettre des actes terroristes ».

Face à ces accusations, le ministère de la Justice fait bloc derrière les méthodes du FBI. Le porte-parole du ministère, Marc Raimondi, rappelle que ces méthodes avaient été validées par la Cour suprême et qu’elles constituaient « un outil de grande valeur pour protéger le pays contre le terrorisme ».

 

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