Philippe Andriantavy, président du collectif pour Madagascar, regrette que la France soutienne le nouveau régime dont le président de la Haute autorité de transition est l’ex maire d’Antananarivo Andry Rajoelina, dit TGV. « Nous avons vécu un coup d’état qui a été condamné par l’ensemble de la Communauté Internationale. La France l’a faite un peu tardivement, mais sur le bout des lèvres. Malheureusement nous avons constaté qu’elle soutient ce régime par les finances contrairement à l’ensemble des institutions internationales ».
C’était un rassemblement pacifique dont le but était d’appeler à retour à la démocratie à travers des chants. Une liaison téléphonique a été établie avec l’association « Tia Tanindrazana » qui regroupe la communauté malgache à Paris, et qui souhaite également que la démocratie soit respectée. « Il n’est pas question de parler pour untel ou contre untel. Vous voyez bien que sur nos banderoles, il n’y a pas marqué Pro TGV ou pro Ravalomanana. Notre pays est un pays démocratique et nous voulons un retour à la démocratie! »
Contraint de démissionner le 17 mars dernier, l’ex président de Madagascar Marc Ravalomanana prétend malgré tout revenir bientôt à la tête de la Grande Ile. Les manifestants qui soutiennent le président déchu sont encore nombreux à se réunir chaque jour à Antananarivo depuis sa démission.
Si la Communauté internationale ne reconnaît pas la présidence de la Haute autorité de transition présidée par Andry Rajoelina, dit « TGV », seul la SADC a pris des sanctions. Lors d’un sommet extraordinaire au Swaziland le lundi 30 mars dernier, le secrétaire exécutif de la SADC, Tomaz Salomao avait indiqué que « le sommet extraordinaire suspend Madagascar de toutes les institutions et des organes de la communauté jusqu’au retour du pays à l’ordre constitutionnel », appelant au retour de Marc Ravalomanana à la tête du pays.