Un procédé unique de climatisation par l’eau de mer, projet pilote en France, va être installé dans les locaux du CHU Sud de Saint-Pierre. La thalasso-thermie (Sea Water Air Conditionning : SWAC) est un procédé qui permet de substituer la quasi-totalité de l’énergie électrique nécessaire à la climatisation par l’énergie thermique des mers. C’est une technologie qui a l’avantage d’utiliser une source d’énergie renouvelable non intermittente. « C’est ainsi que le CHU Sud Réunion souhaite accueillir une installation pilote de SWAC sur son site de Saint-Pierre qui, de par sa localisation et le profil de sa consommation de froid, s’avère être un site particulièrement favorable à la réussite d’un tel projet« , explique Patrick Bressot, directeur général EDF à la Réunion.
L’emplacement du CHU est adapté à la réalisation d’un tel projet , tpout d’abord parcequ’il est près de la côte, mais également en terme de gradient thermique marin (le profil descend jusqu’à 5°C à 1000 m de profondeur) et de bathymétrie (les grandes profondeurs sont proches de la côte). Les besoins en froid du CHU sont par ailleurs adaptés à la gamme de puissance visée par le concept de SWAC de taille moyenne, que les partenaires souhaitent développer, à savoir un besoin en froid relativement lissé dans le temps en parallèle à un fonctionnement continu du GHSR 24/24h, 365 jours par an.
« La production de froid pour ce client unique, proche de la côte et implanté durablement, présente l’avantage d’éviter la construction d’un réseau de distribution, permettant d’améliorer la viabilité économique du kWh froid produit par le SWAC« , souligne Patrick Bressot.
Mais l’avantage indéniable de ce nouveau mode de climatisation, c’est bien la réduction de la facture énergétique pour l’hôpital de Saint-Pierre. « Une économie qui se situe aux environs de 3 millions d’euros sur les cinq prochaines années« , précise David Gruson, directeur du CHU de la Réunion.
Le projet de climatisation en est au stade de l’étude pour le moment. Les travaux devraient débuter à l’horizon 2013 pour un coût estimé entre 10 et 15 millions d’euros et une mise en service en 2014.