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Le Barachois : La piscine de la discorde

Derrière les murs qui surplombent le boulevard Lancastel, on ne s'imagine pas le spectacle de désolation qu'offre la piscine du Barachois à Saint-Denis. Depuis 2006 et sa fermeture, la piscine est laissée à l'abandon par la municipalité Dionysienne. Son état pose deux problèmes, le premier sanitaire, une mare d'eau s'est formée au fond du bassin, et le second commercial, le restaurant le Goujrat, situé à l'étage, accuse depuis 2005 une baisse de 50 à 60% de son chiffre d'affaire. Dernièrement, la municipalité de Saint-Denis a décidé de confier les lieux à un commerçant pour l'ouverture dans un an d'un espace lounge, en lieu et place de l'ancienne piscine.

Ecrit par Julien Delarue – le vendredi 05 novembre 2010 à 17H15

La Piscine du Barachois, depuis sa fermeture, est au cœur des débats à la municipalité de Saint-Denis. Sous l’ère Victoria, la piscine devait revoir le jour sous forme d’un parc aquatique, inclue dans le projet de création d’une station balnéaire sur le front de mer de Saint-Denis.

 

En 2008, avec l’arrivée de Gilbert Annette en tant que maire de la commune de Saint-Denis, le projet de station balnéaire a été définitivement abandonné (recréée sous une autre forme au Parc de la Trinité).

Conséquence, la piscine du Barachois est laissée à l’abandon depuis maintenant près de quatre ans. Plusieurs problèmes se posent quant à l’état actuel de la piscine. Le premier est sanitaire. « Cela fait un an que j’ai alerté la mairie sur l’eau qui croupie au fond du bassin. Je ne sais pas, par contre, si les agents (ndlr : de la mairie) se sont déplacés pour la démoustication car il y a deux jours où je ne travaille pas dans la semaine« , explique Badroudin Rassay, propriétaire du restaurant le Goujrat.

En plus de la vue peu appétissante pour les clients du restaurants, se pose un véritable problème de santé publique puisque les moustiques, rongeurs et autres nuisibles peuvent s’installer en toute tranquillité.

 

Un autre problème se pose, en plus du côté sanitaire, avec l’impact commercial pour le patron du restaurant se trouvant à l’étage. « J’ai honte quand des clients et des touristes étrangers viennent dans mon restaurant, explique M. Rassay. Cela fait 30 ans que je suis dans la restauration et 18 ans que j’occupe les lieux. Au moment de la fermeture de la piscine (ndlr : en 2006), la mairie (ndlr : René-Paul Victoria à l’époque) m’avait proposé un autre local mais il y avait près de 150.000 euros de travaux à effectuer et je ne me suis pas aventuré. Je suis resté, étant donné que je loue ce local à la municipalité« .

Un espace lounge dans un an

Depuis la fermeture de la piscine, le restaurateur estime entre 55 et 60% les pertes sur son chiffre d’affaire. « C’est très difficile. D’autant plus qu’un espace lounge va s’installer à la place de l’ancienne piscine. J’ai essayé d’envoyer plusieurs messages à la mairie pour négocier une prime de départ, car si les travaux démarrent et que je suis toujours là, je peux mettre la clef sous la porte« .

La Mairie va mettre à disposition d’un commerçant l’ancienne piscine du Barachois dont il transformera les 3.000m2 en espace bar, discothèque et restaurant.

Pascal Goyard, chargé de mission au développement de la vie nocturne de Saint-Denis, explique : « Un espace lounge, jour et nuit, pour les enfants comme pour les adultes, va être installé sur le site de l’ancienne piscine du Barachois. Un commerçant nous a amené un projet pour rénover le local abandonné au rez-de-chaussé. On lui a expliqué les contraintes, notamment liées au futur boulevard Nord et l’impact des travaux sur le Barachois, qu’il a prises en considération. Actuellement nous en sommes à la rédaction du bail pour essayer de trouver un rapport gagnant-gagnant. Concernant le Goujrat, les deux commerçants sont en relation pour négocier, mais cela ne regarde pas la mairie« .

Le futur commerçant sera locataire de l’ancien site de la piscine du Barachois, un choix qui s’est fait sans appel d’offre ou d’appel à concurrence, « pour ne pas dire que l’on a préféré untel à l’autre et évité tout problème« .

Les travaux devraient démarrer d’ici quelques mois pour une livraison à la fin de l’année prochaine. Quant au patron du Goujrat, Badroudin Rassay, il attend toujours que la Mairie ou le futur locataire des lieux se manifeste : « j’attends toujours un contact« .

 

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