Sur la quatrième de couverture, le terme n’apparaît qu’une fois. Et pour cause… Lorsqu’il a imaginé son troisième roman, « Lanterne », Laurent Decloitre n’avait pas eu « spécialement envie » d’écrire sur le chikungunya.
« L’histoire s’inspire davantage d’une visite qui m’a marqué à l’insectarium du Port il y a quelques années, et de ma rencontre avec Christian Guillermet, se souvient l’écrivain. Un petit monsieur barbu sympathique comme tout et passionné, qui avait créé un écosystème peu commun ».
L’entomologiste y élevait caméléons, moustiques et lapins, les premiers se nourrissant des autres.
La crise épidémique survenue sur l’île quelques années plus tard est alors venue se greffer, servant de « simple contexte » à l’intrigue principale. Loin d’avoir dramatisé sur le chikungunya, et sans l’avoir forcément voulu, le romancier et journaliste éclaire tout de même notre lanterne sur l’épidémie au fil des pages, faits et chiffres à l’appui.
Mais « Lanterne », comme le souligne l’auteur, est avant tout le récit des vies entrecroisées de Chantal, la « dir com » cleptomane du Rectorat de la Réunion, celle de Carole, une apicultrice sourde refusant que d’enfermer dans une bulle à cause de son handicap, et de Zebron, un jeune moustique frondeur décidé à faire comprendre aux humains que tous les individus de son espèce ne sont pas vecteurs de la terrible maladie.
Des personnages qui n’ont, a priori, aucun point commun et qui pourtant, peinent tous trois à s’intégrer dans leur communauté, à se projeter dans l’avenir et à surmonter leurs désarrois amoureux.
Le romancier pose son regard sur le combat du trio haut en couleurs pour communiquer avec leurs semblables, avec un cynisme qui contamine. Mais promis, sans aucun risque!
La Librairie Gérard accueille ce samedi 13 juin Laurent Decloitre pour une séance de dédicace jusqu’à 17h30.
« Lanterne », aux éditions Epsilon.
Blog de l’auteur: [http://www.laurent-decloitre.fr/]urlblank:http://www.laurent-decloitre.fr/