« On est conscient que le secteur du BTP ne peut pas pondre indéfiniment des travaux » avoue Laurent Boyer, président de l’Aveca, qui dit ne pas avoir été surpris de la fermeté du préfet, Pierre-Henry Maccionni, lors de leur mouvement de protestation qui a bloqué la circulation dans l’Ouest lundi dernier. Laurent Boyer suggère comme solution pour les entreprises du secteur du BTP et du transport qui n’ont plus de travail aujourd’hui « la préparation d’une reconversion ». Mais il n’est pas question de signer « un accord qui nous condamne à mort » affirme le président de l’Association pour la valorisation des entreprises commerciales et artisanales.
Une reconversion vers les NTIC ou le développement durable
Pour Laurent Boyer, il faut envisager pour les « entreprises condamnées » une reconversion vers les NTIC (Nouvelles technologies de l’information et de la communication) ou vers le développement durable. « Quels sont les projets en matière de développement durable ? Qu’est-ce que le projet Gerri ? Il faut que les entreprises soient tirées vers le hauts et la reconversion est une solution ».
Seules l’Unostra et la FNTR ont signé l’accord Novelli
Le protocole Novelli, dispositif de soutien aux entreprises liées au secteur des transports de matériaux, du bâtiment et des travaux publics de l’île, n’a été signé que par deux syndicats : « Cet accord a été signé uniquement par l’Unostra et la FNTR. (…). Il renvoie sur des articles de la Lodeom et sur le dispositif Corail qui n’a jamais été retranscrit à la Réunion(…) et est inapproprié au tissu économique de l’île », explique Laurent Boyer.
L’Aveca et le Collectif des terrassiers qui ont bloqué la route lundi dernier n’ont donc nullement l’intention de signer l’accord Novelli qu’ils qualifient « d’arrêt de mort ». « Nous évoquerons dans le courant de la semaine prochaine la démarche que nous adopterons à l’avenir ».