On pouvait penser que l’affaire s’était arrangée, mais la mobilisation organisée ce jour devant le Rectorat montre le contraire. Suite à l'[incident survenu au lycée hôtelier de Saint-Paul]urlblank:http://www.zinfos974.com/Enseignement-du-creole-a-l-ecole-Une-stagiaire-exclue-en-plein-cours_a38811.html où une étudiante-stagiaire en Master de créole a été expulsée par le chef d’établissement, la grogne perdure et il est même reproché une « volonté manifeste d’étouffer l’affaire« , lance un manifestant.
Associations, collectifs, syndicats mais aussi étudiants, citoyens, militants se sont regroupés ce début d’après-midi devant les grilles de l’Académie de la Réunion. L’occasion de « craser » un ti maloya et de faire passer quelques messages sur des morceaux de cartons en attendant qu’on veuille bien accorder une audience au collectif…
L’étudiante-stagiaire, et sa titulaire, sont évidemment présentes aux côtés du collectif de soutien. Après plusieurs semaines d’attente, le Rectorat prendrait un certain temps pour se positionner. « Plusieurs tentatives ont été faites auprès des autorités académiques pour que cette affaire soit traitée de façon juste et équitable », indique-t-on.
Du coup, « un geste fort et officiel de l’Académie, voire même, une sanction du chef d’établissement » sont des demandes formulées, quelques minutes plus tard, lors de l’entretien entre une délégation et des représentants du Recteur. Pourquoi une sanction du chef d’établissement? L’un des arguments évoqués est que l’intéressé aurait outre-passé ses droits en intervenant pendant une heure de cours pour expulser l’étudiante, alors sous contrat.
Ce dossier vient s’ajouter à la « trop longue liste » d’attaques faites contre le créole à l’école, s’insurgent les associations : « Nous demandons au rectorat de nous prouver qu’il soutient de façon forte et officielle le développement de l’enseignement de la langue et de la culture réunionnais. C’est un enseignement reconnu par l’Education Nationale et qui est encadré par des textes officiels. Nous en avons assez d’un soutien académique de façade à la limite de la carte postale qu’il ne faudrait pas écorner. Il y a un certain nombre d’obstacles permanents et récurrents qui freinent le développement de cette discipline… ».