Force est de constater que les réponses apportées par Madame la Ministre de l’Outre-mer restent insuffisantes sur la forme comme sur le fond.
Sur la forme, le déplacement de George PAU-LANGEVIN, suite à un évènement dramatique et à de vives et massives manifestations de colère, aurait pu être considéré comme une forme de courage politique. Bien au contraire, le large, couteux et inédit périmètre de sécurité imposé aujourd’hui à Saint-Paul a plutôt donné le sentiment d’une volonté de décourager toute forme d’expression populaire et de s’en protéger.
Sur le fond, les annonces faites par Madame la Ministre ne font qu’accentuer les orientations déjà prises depuis le début de la crise. Tel « Ponce Pilate » l’Etat se complait dans un rôle d’arbitre. Il consent quelques financements alors que la situation nécessite qu’il devienne un acteur moteur, plein et entier du dispositif de sécurisation.
On sait le bilan de cette politique : des pertes inestimables de vie humaine, la forte dégradation de l’image touristique de La Réunion et la disparition de centaines d’emplois.
Hugues MAILLOT – Secrétaire départemental de Debout la France